
La taxe foncière est en augmentation depuis plusieurs années et devrait encore grimper en 2026. Illustration. (Edar / Pixabay)
Un prêt immobilier ne se limite pas aux mensualités à rembourser auprès de sa banque. Or, si les néo-propriétaires savent qu’il faut intégrer le coût de l’assurance, ils omettent parfois de penser au poids de la taxe foncière. Une erreur d’autant plus commise que la plupart des locataires ne sont désormais plus soumis aux impôts locaux avec la fin de la taxe d’habitation sur les résidences principales. En fonction de la ville, la taxe foncière ne doit surtout pas être négligée, d’après une étude réalisée par le courtier en prêts immobiliers Meilleurtaux, relayée par Le Parisien ce jeudi 31 juillet 2025.
Plus de deux mensualités supplémentaires par an
Cet avertissement est issu de l’analyse du poids de la taxe foncière dans 32 villes, en prenant à chaque fois comme référence l’achat d’un logement de 70 m² à crédit sur 20 ans. De là, il a été calculé que cet impôt local représente plus d’une mensualité d’emprunt supplémentaire par an dans 23 villes. En moyenne, il est équivalent à 1,3 mensualité d’emprunt en plus par an. Une part en hausse, puisque l’impôt ne représentait que 1,1 mensualité supplémentaire en 2024.
« Plus les mensualités d’emprunt sont basses, plus le poids relatif de la taxe foncière est important » , a détaillé Aga Bojarska-Serres, directrice générale adjointe en charge de l’activité crédit de Meilleurtaux. La ville dans laquelle la taxe foncière pèse le plus lourd dans les mensualités (hors assurance) d’un prêt immobilier est par conséquent Saint-Étienne (Haute-Loire), avec 3,1 mensualités supplémentaires par an, pour un surcoût mensuel évalué à 121 euros. Viennent ensuite Nîmes (Gard) et Le Havre (Seine-Maritime), avec à chaque fois 2,2 mensualités en plus par an. C’est d’ailleurs à Nîmes que la taxe foncière coûte la plus chère du classement, avec 1.805 euros par an.
Un impact croissant
De l’autre côté du classement, on retrouve logiquement les villes les plus chères de France, la taxe foncière ne constituant là qu’une part minime de ce qu’il faut payer. À Paris, l’impôt représente moins d’un tiers de mensualité supplémentaire à payer par an. À Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) c’est une demi-mensualité en plus. On dépasse légèrement la demi-mensualité supplémentaire à Lyon (Rhône) et Nice (Alpes-Maritimes).
Ces points sont d’autant plus importants à prendre en compte que la taxe foncière est en augmentation depuis plusieurs années. Les valeurs locatives cadastrales, servant de base pour le calcul des impôts locaux, ont été revalorisées de 1,7 % en 2025 et devraient l’être à nouveau de 1 % en 2026. En parallèle, le taux d’imposition fixé par chaque commune et/ou intercommunalité, l’autre composante de la taxe foncière, a été relevé dans 28 % des communes l’an passé.
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