- Un couple de jeunes Américains a décidé de se séparer de son château de la Côte d’Azur, acquis deux ans auparavant.
Près de 6000 m² de terrain, 528 m² habitables (sur trois niveaux), 12 pièces dont 6 chambres avec salles de bains, le charme de la Provence allié au prestige de la Côte d’Azur : c’est un bien d’exception qui s’apprête à débarquer sur le marché immobilier. Nul doute que son prix a de quoi faire tourner les têtes. 5 millions d’euros ? Plutôt 4 millions d’euros. C’est le prix espéré par les propriétaires d’un château historique du 16e siècle, niché dans les collines ondulantes et les senteurs parfumées de la garrigue. Un couple de jeunes actifs américains , « performants dans l’entrepreneuriat », confie Frédéric Barth, l’agent immobilier en charge de la vente du château de Tournon, situé à Montauroux, à 35 kilomètres au nord-ouest de Cannes.
Les propriétaires ont opté pour une vente « beaucoup plus dans la culture anglo-saxonne » et plus inhabituelle en France : la vente aux enchères. « Chez nous, elle a une connotation négative. On pense souvent à une saisie immobilière . Chez les Anglo-saxons, c’est une solution rapide et sécurisée », explique le directeur de Côte d’Azur Sotheby’s Realty. À une bonne affaire financière qui cache une vraie galère : expulser le vendeur. Pour cette transaction atypique, rien de tout ça ! Il ne s’agit pas d’une vente aux enchères contrainte mais un véritable choix de la part des vendeurs pour disposer de liquidités et investir ailleurs. Quoique, un peu quand même mais pour une tout autre raison et plus enthousiasmante. « Les propriétaires ont saisi une opportunité professionnelle à l’étranger et ne souhaitaient pas gérer leur projet de rénovation à distance, pendant quelques mois. Ils ont donc choisi de se séparer de leur château acquis il y a deux ans », raconte Frédéric Barth.
Plus de 600.000 euros de travaux
Car, et c’est là où le bât blesse : de l’extérieur, le château fait rêver. Mais à l’intérieur, « tout est entièrement à refaire », concède l’agent immobilier. Avant de rassurer les potentiels acheteurs : « Les infrastructures (électricité, plomberie...) sont terminées, l’intérieur est prêt à être personnalisé selon les goûts des acheteurs ». Des travaux estimés entre 600.000 et 1 million d’euros et qui, selon l’expert immobilier, ne devraient pas durer plus de quatre mois. Outre les six chambres avec salles de bains, les futurs acheteurs pourront disposer, entre autres, d’une cave à vin naturelle, d’une annexe spa, d’une piscine de 30 m² avec vastes terrasses ou encore d’un garage double de 74 m². « Les actuels propriétaires voulaient faire de ce château leur demeure familiale. C’est le bien approprié pour une retraite familiale avant d’être transmis aux enfants ou vendu », tranche Frédéric Barth.
Une visite en avant-première du château a eu lieu le 16 octobre durant laquelle des chefs d’entreprise français et étrangers (Europe centrale ou du Nord) d’une cinquantaine d’années se sont montrés intéressés. Des visites virtuelles peuvent encore être organisées sur demande. La vente aux enchères démarrera le vendredi 31 octobre et s’achèvera le jeudi 13 novembre. Verdict le vendredi 14 novembre. « Le château ira au plus offrant », prévient l’agent immobilier de Sotheby’s.
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