Une chambre de 6,51 mètres carrés est vendue 134 000 euros à Paris (illustration). (Pixabay / Bartłomiej Koc)
Une annonce pour une petite chambre à vendre dans le IVe arrondissement de Paris a récemment fait parler sur les réseaux sociaux. Le bien de 6,51 mètres carrés s'affiche à 134 000 euros. Un prix élevé qui s'expliquerait en raison d'un emplacement « exceptionnel », selon l'agence immobilière.
Une chambre de 6,51 mètres carrés loi Carrez (8,41 mètres carrés au sol) est à vendre quai de Gesvres dans le IVe arrondissement de Paris. Le prix : 134 000 euros, soit plus de 20 000 euros le mètre carré. Cette annonce, repérée par Le Parisien , n'a pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux.
L'agence Century 21, qui propose le bien, s'est défendue sur Twitter. « Tous les biens peuvent être vendus et quelle que soit leur surface. Quant à son prix, il est probablement dû à son emplacement ainsi qu’à son potentiel. »
« Plein sud » avec vue sur les monuments
Selon un membre de l'agence, la chambre, située au 6e étage, « est plein sud avec une vue sur la Seine et plusieurs monuments de Paris, dont la tour Eiffel, Notre-Dame… » . Dans ce petit espace, elle dispose d'une mezzanine de couchage une place, mais aussi d'une douche, d'une kitchenette et d'un WC sanibroyeur séparé.
Toutefois, des internautes ont fait remarquer qu'une chambre doit faire minimum 9 mètres carrés pour avoir le droit d'être intitulée comme telle. Interrogée par le quotidien francilien, une juriste du site Pap.fr indique pourtant que l'annonce est légale.
Débat sur la possibilité de louer ensuite
En revanche, celle-ci mentionnait que la chambre pouvait être louée par la suite. Un décret de 2002 indique qu'un bien doit avoir une pièce principale dont le volume habitable est d'au moins 20 mètres cubes, comme c'est le cas pour le logement en question. Mais des règlements sanitaires départementaux comme celui de Paris précisent qu'au moins l'une des pièces principales doit avoir une surface supérieure à 9 mètres carrés. Et un arrêt de la Cour de cassation datant de 2015 stipule que le règlement sanitaire prévalait sur le décret. Selon l'experte de Pap.fr, acheter la chambre pour la faire louer ensuite est donc un pari risqué.
Depuis, l'agence immobilière a retiré de son annonce la mention sur la location. « Je pensais que le décret s'appliquait. Je ne savais pas que le règlement sanitaire local prévalait et je pense que je ne suis pas le seul » , a précisé un responsable de l'agence. Selon lui, le bien pourrait intéresser des acquéreurs souhaitant faire un bureau ou avoir un pied à terre dans la capitale.
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