L'homme a été condamné pour ne s'être pas concerté avec sa voisine avant d'abattre l'arbre problématique. (Photo d'illustration) (Seaq68 / Pixabay)
Un homme résidant à Fermanville (Manche) a récemment été condamné pour avoir abattu un arbre durant l'été 2022. Il s'était rendu sur le terrain de sa voisine et y avait abattu, avec sa tronçonneuse, un pin vieux de 70 ans qui lui gâchait la vue sur la mer. L'homme a écopé de 6 000 euros d'amende.
Un habitant de Fermanville (Manche) résidant non loin du bord de mer a récemment été condamné à une amende de 6 000 euros. Agacé de ne pas pouvoir profiter pleinement de la vue sur la mer depuis chez lui, l'homme avait abattu un arbre sur le terrain de sa voisine à l'été 2022, rapporte La Presse de la Manche samedi 30 septembre 2023.
Aucune consultation entre voisins
L'arbre était un pin vieux de 70 ans, planté par le grand-père de l'actuelle propriétaire des lieux. « Ce vénérable pin se trouvait sur mon terrain, de l’autre côté de la route et à 300 m de la maison de la personne qui prit l’initiative malheureuse de le tronçonner » , a indiqué l'habitante, dont le terrain a toujours appartenu à sa famille.
L'abattage de l'arbre a été décidé unilatéralement par l'homme sans aucune consultation avec sa voisine. L'arbre est tombé sur une parcelle n'appartenant pas à l'habitante, à qui il ne reste donc que la souche du pin. Face à cet acte qu'elle qualifie d'« égoïste », la Normande a décidé de porter l'affaire en justice.
Les règles de l'abattage
Elle a donc porté plainte pour atteinte à la biodiversité, soucieuse que cette histoire permette de sensibiliser et responsabiliser sur les questions environnementales. Un conciliateur de justice, mandaté pour trancher dans ce conflit de voisinage, a finalement condamné à l'homme à une amende.
Très réglementé, l'abattage d'arbres ne peut en effet se faire que sous certaines conditions. Les voisins concernés doivent notamment échanger et se mettre d'accord en amont. Dans le cas contraire, l'auteur de l'abattage peut se voir infliger des sanctions. D'autant que dans cette affaire, « ce pin ne représentait aucun danger , soutient la propriétaire. Il n’était même pas en limite de sa propre propriété. »
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