En France, 17,7% des logements du parc locatif privé détenus par des propriétaires de plus de 80 ans sont des passoires énergétiques. ( AFP / CHARLY TRIBALLEAU )
Malgré les réformes récentes du diagnostic de performance énergétique (DPE), les passoires énergétiques représentent encore 12,7% des résidences principales en France.
Ces logements très énergivores, classés F ou G au DPE, représentent 14,4% du parc total de logements français . Le DPE donne une note de A, pour les logements les plus performants, à G, pour les plus énergivores.
Parmi les résidences principales, 12,7% sont des passoires énergétiques, soit 3,9 millions de logements . La majorité (2,5 millions) sont des logements habités par leur propriétaires, tandis qu' au sein du parc locatif privé, 13,8% des habitations sont des passoires énergétiques, soit 1,1 million de logements .
Au sein du parc locatif privé, il restait, au 1er janvier 2025, 453.000 logements classés G, alors qu'à partir de cette même date, la loi impose que tout logement loué soit classé F au minimum, sous peine que le propriétaire se voit imposer des travaux.
Près de 700.000 logements hors passoire énergétique
Le service des données et études statistiques (SDES) du ministère de la Transition écologique estime que le changement de seuils de calcul du DPE pour les petites surfaces, annoncée en février 2024, a eu pour effet de sortir de la catégorie de passoire énergétique 160.000 appartements , ce qui correspond à "38% de la baisse des passoires énergétiques estimée" au cours de l'année parmi les résidences principales.
Et la nouvelle modification du DPE, qui concerne cette fois le coefficient de conversion de l'électricité (qui sert à calculer l'énergie réellement consommée), devrait sortir du statut de passoire énergétique "environ 700.000 résidences principales".
Un chiffre moindre que celui de 850.000 logements avancé en juillet au moment de l'annonce de cette réforme qui entrera en vigueur au 1er janvier 2026. Cette première évaluation "avait été estimée sur la base du parc au 1er janvier 2023", justifie l'étude.
"Les passoires énergétiques du parc locatif privé appartiennent à des propriétaires plutôt âgés et aux revenus modestes", constate l'étude : 17,7% des logements du parc locatif privé détenus par des propriétaires de plus de 80 ans sont des passoires .
Au-delà de la modification du DPE, "l’interprétation de l’évolution à la baisse du nombre de passoires énergétiques reste délicate", selon le SDES, car elle "peut refléter une amélioration réelle de la performance énergétique du parc (...), mais aussi d’éventuels effets de comportement tant des diagnostiqueurs que des propriétaires".
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