Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Des hirondelles peuvent-elles empêcher la construction de cet hôtel de luxe ?
information fournie par Le Figaro 06/09/2025 à 07:00

(Crédits: Unsplash - Mario Beducci)

(Crédits: Unsplash - Mario Beducci)

Une espèce protégée d'hirondelles vient de nicher dans une falaise de la plage du Minihic, à Saint-Malo. Des associations craignent pour leur survie et s'opposent au lancement d chantier d'un hôtel.

Des hirondelles de rivage, une espèce protégée , pourraient entraver le bon déroulement du chantier d'un hôtel 5 étoiles, d'un autre 4 étoiles et d'un centre de thalassothérapie qui doivent voir le jour sur l'emplacement de l'ancien camping municipal des Nielles, à Saint-Malo. L'avenir de ces 15.000 m² de terrain au-dessus de la plage du Minihic semblait pourtant tout tracé.

Le projet d'hôtel, construit par le groupe Raulic, propriétaire des Thermes Marins de Saint-Malo, a été retardé par de multiples recours et le camping est toujours dans le même état qu'il y a 6 ans. Certains dénonçaient un danger pour la falaise, d'autres mettent en avant un non-respect de la Loi littoral, autant de points écartés par la Justice. Le Conseil d'État a rejeté l'ensemble des pourvois des opposants au projet, en juillet dernier.

Un projet au point mort depuis 2020

Cette fois, ce sont des oiseaux qui nichent dans une falaise de la plage depuis peu de temps qui conduisent les associations Autour des Nielles (ADN) et l'Association Dinard Côte d'Émeraude environnement (Adicee) à s'opposer au projet, rapporte Ouest-France . Elles ont reçu le soutien d'une autre association riche de 5000 membres dans la région, Bretagne Vivante. Cette dernière confirme la présence de 12 nids d'hirondelles dont 5 encore actifs. «Le plus haut est à 30 cm du niveau le plus bas du projet Raulic. Juste en dessous des excavations prévues dans la falaise », affirment Laurence Le Guillerm, référente du groupe urbanisme et biodiversité et Véronique Babut, référente du groupe ornithologie de l'antenne Rance Émeraude (300 membres) de Bretagne Vivante.

Certes, ces oiseaux sont des oiseaux migrateurs et repartent souvent d'ici le 15 septembre mais ils peuvent revenir dans ce site qu'ils ont repéré. Cette espèce est protégée et il est donc interdit de la détruire ainsi que ses œufs et son nid. L'amende peut monter à 150.000 euros en cas d'infraction et le non-respect de la consigne est passible de trois ans de prison. L'association Autour des Nielles a demandé la réalisation d'une étude d'impact. Une pétition a été lancée pour réclamer cette étude d'impact et a recueilli 1400 signatures à ce jour. « Ce projet présenté comme étant à “forte valeur ajoutée environnementale” et “d'intérêt général” a été autorisé par la municipalité en 2019, sans évaluation environnementale ou étude d'impact », explique l'association dans la pétition.

« Le sujet est récent et a été identifié dans le cadre de nos études. Les nids se trouvent à proximité immédiate de la plage et ne sont pas dans l'emprise du projet », se défend Olivier Raulic, qui porte le projet. Il prévoit même des nichoirs pour favoriser la nidification des hirondelles. Le chantier pourra peut-être enfin démarrer en 2026, alors que les permis de construire ont été délivrés en 2020.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

Pages les plus populaires