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Découvrez les villes où l’apport personnel a baissé pour s’acheter un logement
information fournie par Le Figaro 25/08/2025 à 09:00

Grâce à la baisse des prix et des taux de crédit, l’apport personnel exigé par les banques, est en recul. Avant une nouvelle envolée dans les prochains mois ?

Des prix et des crédits allégés : les temps sont moins durs pour les futurs propriétaires. Même s’ils auraient aimé qu’ils baissent encore plus. Côté crédit, par exemple, les Français sont loin d’avoir récupéré la totalité de la perte de pouvoir d’achat engendrée par l’envolée des taux (de 1 à 4% en 2 ans). Certes, la capacité d’emprunt est encore en baisse de « 15 à 25% », selon Côme Robet, président de l’association des experts financiers CNCEF Crédit, mais on est loin des -70% encaissés à cause du quadruplement des taux.

Grâce à la baisse des prix et des taux, les ménages ont pu emprunter plus et débourser moins. Une bonne nouvelle pour les jeunes acheteurs qui doivent souvent compter sur leurs parents ou grands-parents pour gonfler leur apport personnel . Au pire, ce dernier s’est stabilisé en un an pour 11 des 20 plus grandes villes passées au crible par MoneyVox , filiale du courtier Meilleurtaux (voir ci-dessous) qui a compilé toutes les transactions (appartements et maisons), quelle que soit la surface. Pour les 9 autres communes, les baisses varient entre 1000 et 5000 euros, ces 12 derniers mois. « Les prix n’ont pas baissé partout en France et les banques n’ont pas rouvert massivement le robinet du crédit dans toutes les régions », décrypte Maxime Chipoy, président de MoneyVox.

C’est, en toute logique, Paris qui arrive en tête : pour devenir propriétaire, un emprunteur devait apporter 60.000 euros (montant médian qui sépare un échantillon en deux parties égales). Suivent Lyon (35.000 euros) et Bordeaux (30.000 euros), les deux autres villes les plus chères de France. À l’inverse, 10.000 euros «suffisaient» à un Havrais pour acheter un logement (appartement ou maison) qui ne coûtera «que» 2000 à 2500 euros le m². Les montants diffèrent selon les régions, les banques mais aussi le profil de l’acquéreur. « La banque analyse en priorité l’épargne restante après le projet, afin de s’assurer que l’emprunteur conserve un véritable matelas de sécurité , explique Côme Robet, président du CNCEF Crédit.

Moins de 20% d’apport à Paris

Voilà pour les apports moyens. Quid des taux d’apport ? Lorsque les taux de crédit étaient au plus bas, ils avoisinaient les 10% du prix d’achat du logement. Au plus fort de la crise, les taux d’apport ont tutoyé voire dépassé les 30% ! Où en est-on aujourd’hui ? Ils sont passés sous les 20% à Paris et même les 10% à Nîmes, Reims et Le Havre. Ces chiffres étonnamment bas s’expliquent par le fait qu’ils se basent sur des apports médians. Les apports moyens étant beaucoup plus élevés, le taux d’apport moyen l’est également - entre 14% et 30% - et vous semblera sans doute plus approprié à la réalité mais plus biaisé par le poids de Paris et des «gros» dossiers.

Preuve que le marché du crédit, bien qu’en net regain - deux fois plus de prêts accordés en 18 mois, selon la Banque de France -, reste encore fragile. « Les règles du HCSF (Haut conseil de stabilité financière) sont un des plus gros freins au marché, déplore Côme Robet. Les investisseurs ont disparu du marché. » « Les banques sont encore très prudentes, en raison de l’instabilité politique et de sa difficulté à réduire la dette », confirme Maxime Chipoy. Les investisseurs ne s’y trompent pas d’ailleurs : la dette de la France est actuellement durement sanctionnée par rapport à ses voisins européens. Et les emprunteurs immobiliers risquent d’en payer les pots cassés dans les prochains mois.

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