Pour réclamer que la loi anti-squats soit modifiée, la propriétaire a publié une pétition qui, à cause de sa condamnation, a été fermée. Une seconde inattendue vient d’être mise en ligne.
Depuis sa condamnation pour avoir maltraité ses squatteurs, Karine Lellouche, naturopathe animalier de profession, reçoit beaucoup de soutiens sur les réseaux sociaux. D’anonymes qui ont vécu ou pas sa situation ou de personnalités comme David Lisnard, maire de Cannes (voir ci-dessous). En octobre, cette propriétaire quinquagénaire, dont le logement situé à Andernos (Gironde) a été squatté, a lancé une pétition pour demander aux « autorités compétentes » de durcir le ton contre les squatteurs. En deux mois, le texte a recueilli environ 64.000 signatures.
Mais comme la propriétaire était sous le coup d’une procédure judiciaire pour « complicité de violences aggravées », le site Change.org qui hébergeait la pétition, a décidé de fermer la pétition. « Étant donné qu’il s’agit d’une affaire légale entre l’auteure de la pétition et la personne mise en cause, nous avons décidé de fermer cette pétition aux nouvelles signatures et d’afficher cet avis de transparence dans l’attente de la décision du tribunal , explique la plateforme qui se dit « ouverte, dédiée à un échange d’idées sain et sécurisé » et « n’accepte ni ne cautionne aucune forme de violence ». Le 28 novembre, soit deux mois après les faits de violence, le Tribunal correctionnel de Bordeaux a condamné la propriétaire à 12 mois de prison avec sursis. Logiquement, la pétition est restée fermée.
Plus de 105.000 signatures
Mais la vague de soutiens à la propriétaire, n’en est pas restée là. Une nouvelle pétition a été publiée sur le site Damocles.co, lancé il y a 8 ans par Samuel Lafont, directeur de la communication et de la stratégie numérique de Reconquête!, le parti présidé par Éric Zemmour. À ce jour, plus de 105.000 signatures ont été enregistrées. La pétition réclame que la loi anti-squats soit changée pour que « la justice soit du côté des victimes, pas des squatteurs » et que « la procédure d’expulsion soit simplifiée pour éviter au propriétaire le supplice supplémentaire d’attendre des mois voire des années de retrouver son logement ! ».
La loi anti-squats prévoit que les squatteurs puissent être expulsés en 72 heures, à condition que le préfet, qui est en première ligne, accepte la demande d’expulsion. Dans le cas contraire, le propriétaire lésé devra passer par une procédure judiciaire longue et coûteuse qui peut durer, en effet, des mois.

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