La Remaudière, commune de l’agglomération nantaise, s’est dotée en 2013 d’une infrastructure surdimensionnée. Les travaux ont été suspendus pour arrêter les frais. Ce n’est que maintenant que la démolition a été lancée.
Un immense gâchis qui se sera étalé sur 12 ans. Mais aussi un coûteux projet surdimensionné qui va finalement laisser la place à une réalisation vraiment utile. À La Remaudière, commune du vignoble nantais comptant à peine 1300 habitants, cette fin d’année marque le douloureux épilogue du projet de nouvelle salle polyvalente qui a agité la vie locale sur plus d’une décennie. Et pour cause : cette infrastructure qui n’a jamais servi coûtera aux habitants la bagatelle de 2,2 millions d’euros.
Comme le rapportait Le Figaro l’an passé , cette salle polyvalente sortie de terre entre 2013 et 2014 menaçait purement et simplement de ruiner la commune. Avec ses 14 mètres de hauteur et ses 1089 m² de surface, l’établissement est immédiatement apparu comme surdimensionné ou du moins impossible à faire fonctionner et entretenir pour La Remaudière. Résultat: malgré une facture qui s’élève actuellement à 2,2 millions d’euros et un endettement sur 25 ans, il avait été décidé dès juin 2014 de stopper les travaux pour arrêter l’hémorragie financière. Et ce n’est qu’en 2023 que les élus locaux ont décidé de mettre un point final à cette débâcle en votant la déconstruction du site. La démolition en cours devrait se prolonger jusqu’en janvier.
Un terrain vendu 200.000 euros
« C’est la fin d’une histoire, une histoire compliquée qui date depuis maintenant presque 12 ans, ça me rappelle de mauvais souvenirs puisqu’on a commencé le mandat avec une salle qu’il fallait achever mais sans en avoir les moyens», confiait récemment Anne Choblet l’actuelle maire de la Remaudière à France 3 Pays de la Loire . Ce projet avait déjà débouché sur une hausse des impôts locaux de 30% et avait bien failli causer la mise sous tutelle financière de la commune. Selon l’équipe municipale actuelle, le maintien de cette salle aurait coûté 2 millions d’euros supplémentaires avec des frais de fonctionnement disproportionnés. À côté de cela, la démolition ne revenait qu’à 67.000 euros avec revalorisation des matériaux. Sans parler des recettes de la vente du terrain de 8000 m² au promoteur Vivaprom, moyennant 200.000 euros avec un projet de construction de 31 logements.
Une sortie de crise vertueuse malgré tout puisque ce fiasco débouchera sur la création à l’horizon 2027 de nouveaux appartements et maisons, à un moment où ils sont particulièrement recherchés. Cette nouvelle offre visera des primo-accédants pour 7 habitations individuelles au tarif de 2500 €/m², soit quatre T3 de 68 m 2 à 173.200 € ainsi que trois T4 de 85 m 2 à 216.000 €, avec garage et une place de stationnement. Quant à l’habitat groupé, il s’agira de trois bâtiments en R+1 disposant de 8 appartements locatifs chacun. Visant les jeunes actifs et les seniors, ces logements du T2 au T3 devraient afficher des loyers contenus, de 300 à 460 € par mois. De quoi apporter du sang neuf à La Remaudière.
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