
Un ancien éleveur normand conteste le montant de sa retraite depuis de nombreuses années. (illustration) (Stevepb / Pixabay)
Il s'estime lésé depuis 20 ans. Jacques Aulair, agriculteur à la retraite depuis 2005, affirme que la MSA lui verse une pension sous-évaluée depuis toujours. Selon cet habitant du Ménil-de-Briouze (Orne), qui s'est confié à Ouest-France , la caisse de retraite des agriculteurs se trompe dans le calcul du nombre de trimestres travaillés.
A 80 ans, cet ancien éleveur laitier perçoit 767, 85 euros par mois de la part de la MSA. Une somme à laquelle s'ajoute une pension de réversion de 182 euros de la Caisse d’assurance retraite (Carsat) pour sa femme décédée et un supplément de 100 euros versé par un régime de retraite complémentaire. Mais, selon ses calculs, sa pension devrait être quasiment deux fois supérieure à son montant actuel.
Privé d'une revalorisation pour six trimestres
Il a essayé d'obtenir gain de cause pendant quelques années avant d'abandonner. « Il y a beaucoup de courriers et on met du temps à obtenir des réponses » , regrette-t-il. En 2021, lors de l'entrée en vigueur de la loi Chassaigne qui prévoit une revalorisation des petites retraites des agriculteurs, il a à nouveau sollicité la MSA sur son dossier. Mais l'organisme a campé sur sa position.
Pire, Jacques Aulair ne peut pas non plus bénéficier de la loi Chassaigne pour six trimestres seulement. « Pour bénéficier de la loi Chassaigne, il faut remplir certaines conditions, qui, ici, ne sont pas remplies » , a expliqué au quotidien régional le directeur adjoint de la MSA Mayenne-Orne-Sarthe. L'agriculteur a cumulé 154 trimestres selon la MSA et il lui en faudrait 160 pour obtenir cette revalorisation.
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