Sur les onze premiers mois de 2020, les Français ont épargné près du double de ce qu'ils avaient mis de côté en 2019. (illustration) (Pixabay / nattanan23)
La totalité de l'épargne des Français pourrait atteindre 130 milliards d'euros d'ici la fin de l'année 2020. Le Livret A et le Livret de Développement Durable (LDDS) ont enregistré des collectes records tout au long de l'année et particulièrement en novembre. Une situation qui s'explique grandement par la crise sanitaire du Covid-19.
Huit Français sur dix en possèdent un. Le Livret A a enregistré des nouveaux records en novembre dernier avec une collecte de 2,4 milliards d'euros. Au total, 27,2 milliards d'euros ont été épargnés sur ce type de compte, soit presque le double de ce qu'avaient amassé les Livrets A en 2019, selon les données de la Caisse des dépôts et consignations, relayées par Le Parisien .
Des livrets au rendement bas
Du côté du Livret de Développement Durable, plus de 8 milliards d'euros ont été épargnés depuis début 2020. D'ici la fin de l'année, ces deux épargnes combinées pourraient avoir drainé 35 milliards d'euros supplémentaires. Au total, c'est plus de 130 milliards d'euros qui pourraient avoir été épargnés cette année.
Des sommes placées par les Français sur des livrets qui ne rapportent pourtant quasiment rien, leur taux d'intérêt ayant été abaissé à 0,5 % en début d'année. « Cette collecte abracadabrantesque marque la préférence absolue dans la liquidité et la sécurité » , note ainsi Philippe Crevel, directeur général du Cercle de l'épargne.
« Épargne Covid »
Ces records seraient-ils la conséquence de la crise sanitaire ? Selon l'expert, ce pic du mois de novembre s'explique évidemment par le reconfinement de la population française. Une épargne « forcée » combinée à une réelle inquiétude des ménages quant à leur situation économique future.
Dans ce cas-là, pas question de se lancer dans des placements risqués. D'où le choix opéré par une majorité des Français de se réfugier vers ce type de « placement refuge ». Pourtant, ces comportements sont loin de concerner la majorité. Selon les derniers chiffres du Conseil d'analyse économique, 20 % des Français les plus aisés sont à l'origine de plus de 70 % de ce surplus d'épargne.
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