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Épargne : de fortes disparités dès l’enfance et qui se creusent à l’adolescence, selon une étude

information fournie par Boursorama avec Newsgene 27/11/2025 à 15:15

Les enfants uniques approchent en moyenne 3.112 euros d’épargne à l’adolescence, tandis que ceux évoluant dans des familles nombreuses chutent à environ 1.338 euros. Illustration. (Neelam279 / Pixabay)

Les enfants uniques approchent en moyenne 3.112 euros d’épargne à l’adolescence, tandis que ceux évoluant dans des familles nombreuses chutent à environ 1.338 euros. Illustration. (Neelam279 / Pixabay)

Une étude de l’Ined publiée ce mercredi 26 novembre révèle que parmi les enfants en France, une minorité cumule l’essentiel de l’épargne constitué à leur nom. Ces écarts s’expliquent principalement par le niveau de vie des parents, la structure familiale et le soutien des grands-parents.

L’épargne accumulée au nom des enfants français est très inégalement répartie. C’est ce que met en lumière l’Institut national d’études démographiques (Ined), dans une étude réalisée par l’économiste Marion Leturcq à partir de données de l’Insee et publiée ce mercredi 26 novembre 2025. Comme le rapporte Ouest-France , elle montre que 10 % d’enfants les mieux dotés concentrent à eux seuls 74 % de l’épargne totale.

« 10 % des enfants ont plus de 3.150 euros »

L’Ined précise également que « la moitié des enfants ne détient aucune épargne ou seulement quelques euros, tandis que 10 % des enfants ont plus de 3.150 euros » . En moyenne, un enfant dispose d’environ 1.300 euros, un chiffre qui augmente avec l’âge, de 350 euros pour les plus petits à plus de 2.300 euros à l’adolescence.

L’épargne des enfants reflète largement la situation économique du foyer. Selon l’économiste, ces écarts sont « sans surprise, liée au niveau de richesse des parents » . Parmi les familles les plus modestes, 40 % des jeunes de 16-17 ans n’ont aucun produit d’épargne, « contre seulement 13 % parmi ceux des ménages les plus aisés » , a-t-elle précisé.

Un « soutien intergénérationnel »

Et les différences ne concernent pas seulement les montants. Les enfants issus de ménages favorisés bénéficient plus souvent de placements à forte rentabilité (PEA, PER…), tandis que ceux des foyers moins bien lotis se voient majoritairement ouvrir de simples livrets, moins rémunérateurs.

Les ascendants jouent également un rôle déterminant, entraînant ce que l’étude appelle un « soutien intergénérationnel » . Ainsi, un adolescent de 16-17 ans « vivant avec ses deux parents et dont les quatre grands-parents sont en vie détient une épargne de 3.300 euros, alors qu’un enfant qui n’a plus aucun ou un seul grand-parent en vie dispose d’une épargne de 1.900 euros. »

Des inégalités qui apparaissent dès l’enfance

La taille de la fratrie a aussi son importance. Les enfants uniques approchent en moyenne 3.112 euros d’épargne à l’adolescence, tandis que ceux évoluant dans des familles nombreuses (quatre enfants ou plus) chutent à environ 1.338 euros. Les jeunes vivant dans un foyer monoparental sont eux aussi moins avantagés que ceux élevés par deux parents.

L’étude conclut à des inégalités qui apparaissent « dès l’enfance et se creusent à l’adolescence ». Au passage à la majorité, nombre de jeunes disposent de très faibles réserves, voire aucune, alors qu’une minorité accède déjà à un patrimoine financier comparable à celui de ménages adultes modestes.

1 commentaire

  • 16:00

    On peut vraiment raconter n'importe quoi ou faire des constats d'évidence quand on veut faire de l'idéologie. Pour expliquer qu'une somme fixe est divisible dans une fratrie faut pas avoir fait beaucoup d'études .... et sur les "exemples", en quoi un PEA ou un PER est-il un placement à forte rentabilité ? Vous avez 2heures, bonne chance ... Attention vous risquez de conclure qu'il faut passer à la capitalisation !


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