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Visitez la villa Seurat: lieu de rencontre des artistes des années folles
information fournie par Le Particulier pour Conso 01/02/2022 à 08:30
Temps de lecture: 3 min

La villa Seurat est un lieu unique, non loin de Montparnasse. crédit photo : Capture d’écran Instagram @pixiprol

La villa Seurat est un lieu unique, non loin de Montparnasse. crédit photo : Capture d’écran Instagram @pixiprol

La villa Seurat est un lieu unique, non loin de Montparnasse. Entre 1924 et 1926, cette impasse pavée s’est transformée en cité d’artistes. Très bien conservée, la villa Seurat, véritable musée à ciel ouvert, raconte l’histoire de grands architectes comme André Lurçat et Auguste Perret, ainsi que la vie d’artistes célèbres comme Dali ou Miller.

Une histoire à l’avant-garde

En 1899, l’architecte André Lurçat repère à proximité du Parc Montsouris un terrain occupé par des hangars et des écuries. Il convainc le propriétaire de le transformer en lotissement d’avant-garde. Non loin de Montparnasse, qui à l’époque était un haut-lieu de la vie artistique, la villa Seurat va devenir un exemple de l’architecture moderniste des années folles. André Lurçat imagine 8 villas aux formes pures et à la décoration sobre. Le béton armé, le ciment et les briques sont utilisés comme éléments de décoration. Résultat, une courte impasse de 130 mètres de long et 6 mètres de large, bordée de maisons-ateliers aux grandes baies vitrées.

Dès 1926, à la fin des travaux, c’est le succès immédiat du projet. Des artistes, qui n’avaient pas les moyens de se loger au cœur de Montparnasse, trouvent en la villa Seurat leur havre de paix. Les peintres Chaïm Soutine, André Derain, Salvador Dali et l’écrivain Henry Miller font partie des grands noms à avoir vécu les beaux jours de cet endroit à la pointe de la modernité architecturale.

Balade dans le Paris des années folles

Alors que l’urbanisme des années 1970 a durablement marqué le paysage urbain du XIVe arrondissement, la villa Seurat a été épargnée grâce à une campagne nationale pour la préservation de l’architecture des XIXe et XXe siècles. Aujourd’hui, la hauteur de construction est limitée par arrêté préfectoral. Cette charmante impasse débute au 101 rue de la Tombe-Issoire.

Les 8 villas créées par l’architecte André Lurçat sont inscrites au titre des monuments historiques depuis 1975. Au numéro 1, la maison construite pour l’écrivain américain Frank Townshend abrita en 1932 les amours tumultueuses de Salvador Dali et Gala. Le numéro 18 fut le berceau de la créativité de nombreux écrivains. Anaïs Nin, Henry Miller et Lawrence Durrell y sont venus chercher le calme et l’inspiration. Au dernier étage, de 1933 à 1934, ils eurent pour voisin Antonin Artaud. En 1937, le peintre Chaïm Soutine y installa son atelier.

Au 7 bis, la maison-atelier de la sculptrice Chana Orloff, à visiter

Ne manquez pas de visiter la maison-atelier de la sculptrice Chana Orloff. Imaginée par l’architecte Auguste Perret, la maison est restée dans son jus. Vous découvrirez un lieu intime et chargé d’histoire, labellisé «Maisons des Illustres». Au rez-de-chaussée, l’atelier est encore plein de sculptures de l’artiste. Il s’ouvre sur d’immenses portes en bois qui permettaient de faire entrer les blocs de pierre. Au deuxième étage, l’appartement dispose d’une terrasse indépendante. Chana Orloff a occupé la villa de 1926 à 1942, date à laquelle elle lui fut retirée à cause de ses origines juives. En 1945, la sculptrice put la racheter et la garder jusqu’à sa mort en 1968. Cette artiste majeure du XXe siècle a croisé le chemin de Modigliani, de Soutine et de nombreux artistes de Montparnasse et de l’École de Paris. Ses ateliers de la villa Seurat rassemblent près de 200 de ses œuvres. Ils sont ouverts au public chaque week-end sous forme de visite guidée.

Grâce à Stéphane Bern, une des maisons-ateliers est dotée d’une enveloppe de 300.000 euros pour sa restauration

Pour sa 4e édition, la Mission patrimoine, imaginée par Stéphane Bern et financée par des tickets à gratter de la Française des jeux, a récolté 18,7 millions d’euros en décembre 2021. La maison du peintre Jean Lurçat fait partie des sept sites en péril retenus en Île-de-France. Considérée comme un chef-d’œuvre à sauver, la villa a bénéficié de la dotation maximale, soit 300.000 euros, pour être restituée dans son état original et être ouverte au public. Véritable trésor architectural, la maison de Jean Lurçat a été construite en 1925 par son frère, André Lurçat. Elle est la première des huit maisons que l’architecte a construite villa Seurat. Ce lieu d’histoire et de vie témoigne de la collaboration artistique des deux frères. Il devrait pouvoir s’admirer autant de l’extérieur que de l’intérieur. Mobilier, œuvres et effets personnels constituent un magnifique patrimoine artistique. Aujourd’hui, sa façade est très abîmée et les infiltrations d’eau ont causé des dégâts heureusement réparables. Sa réouverture est prévue fin 2022-début 2023. C’est donc un projet à suivre.

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