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L’habitat participatif gagne en popularité
information fournie par Le Particulier pour Conso 05/01/2021 à 08:30

Depuis les années 2000, ce mode de construction a le vent en poupe même si les projets mettent parfois 10 ans à sortir de terre. crédit photo : VOJTa Herout/Shutterstock / VOJTa Herout

Depuis les années 2000, ce mode de construction a le vent en poupe même si les projets mettent parfois 10 ans à sortir de terre. crédit photo : VOJTa Herout/Shutterstock / VOJTa Herout

Pas un écoquartier sans qu’un projet d’habitat participatif ne fleurisse. Ce nouveau mode de vie communautaire séduit aussi bien les urbains que les ruraux. Près de 750 projets sont en cours d’élaboration partout en France. Toutefois, les opérations mettent beaucoup de temps à sortir de terre.

La mode de l’habitat participatif

C’est l’une des solutions régulièrement mise sur la table pour favoriser l’ émergence de villes inclusives: l’habitat participatif. Née de la contre-culture des années 1968, cette manière d’aborder le logement connaît un second souffle depuis le début des années 2000. Partout en France, dans les métropoles comme à la campagne, les projets se multiplient. Selon Habitat Participatif France, une association se consacrant à la promotion de ce mode de vie, on en dénombre près 750 en cours d’élaboration. 250 immeubles sont déjà sortis de terre.

L’habitat participatif profite même d’un statut officiel, inséré dans la Loi Alur de 2014, pour en faciliter le développement sur tout le territoire. Concrètement, il s’agit d’un immeuble ou d’une série de maisons construit de A à Z par ses habitants. Les futurs occupants du bien définissent les grandes lignes du projet: recherche du foncier, financements nécessaires à la construction, choix du maître d’ouvrage ou encore possibilité ou non d’avoir des locataires.

Une vie verte à plusieurs

Une charte est rédigée et vient se superposer au règlement de copropriété permettant à chaque membre, propriétaire ou locataire , de bénéficier des mêmes droits et devoirs au sein de l’immeuble. Des conseils de voisins sont organisés pour que chaque décision soit prise collectivement, non pas par le vote, mais en essayant de convaincre l’autre du bien fondé de telle ou telle initiative.

La quasi-totalité des projets manifeste aujourd’hui une forte empreinte écologique: construction bois , matériaux biosourcés, toitures végétalisées… Les prestations en matière de confort thermique et de respect de l’environnement sont parfois supérieures à ce que l’on peut trouver dans l’immobilier neuf.

Des opérations longues

Mais l’habitat participatif est une opération de longue haleine. Les projets mettent parfois dix ans à sortir de terre et nécessitent un investissement du quotidien de la part du groupe. Les individus vont et viennent et les projets en autopromotion, ceux où les participants décident de tout, tout seul, sont de plus en plus rares. La plupart des initiatives lancées se font en collaboration avec des organismes HLM jouant le rôle de promoteur. Cette manière de démocratiser ce mode de vie est parfois critiqué comme étant la manifestation d’un repli identitaire bobo de la part des propriétaires.

Habitat participatif: combien ça coûte?

Un habitat plus vertueux , inclusif et moins cher: telle est la promesse initiale de l’habitat participatif. Réussir à délivrer des logements de meilleures qualités à un prix moindre. Ainsi, le projet L’arche en Seine, sur l’Ile Saint Denis, avec sa toiture de 400 m², son jardin et ses terrasses d’une dizaine de m² pour tous les appartements affichent un prix au m² de 4.000 euros sur un territoire où le neuf est plus proche des 6 000 euros/m². Même constat à Paris ou un habitat participatif devrait sortir de terre en 2022, place Armand Carrel dans le 19ème arrondissement. Là encore, les prix pour les acquéreurs et fondateurs de cet habitat participatif ont pu être divisé par deux par rapport à ce qui se fait dans la capitale. Les communes, friandes de ces nouveaux modes de vie, cède leurs terrains à bas coût lorsqu’il s’agit de faire de l’habitat participatif. Cela permet de faire reculer les prix de l’immobilier. Les financements pour réaliser ces opérations demeurent difficiles à obtenir, d’où le besoin de s’associer à un bailleur social la plupart du temps.

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