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Ce que symbolise vraiment la journée internationale des droits des femmes
information fournie par Le Particulier pour Conso 08/03/2021 à 18:45

Le 8 mars est partout dans le monde, la journée de lutte et de reconnaissance des droits des femmes. crédit photo : Shutterstock

Le 8 mars est partout dans le monde, la journée de lutte et de reconnaissance des droits des femmes. crédit photo : Shutterstock

Des manifestations grandioses au Chili aux mouvements de grèves suivies par les travailleuses espagnoles, le 8 mars est avant tout une journée de lutte et non une fête marketing. Inégalités salariales, violences sociales et conjugales, charge mentale : découvrez l'histoire et le sens profond de la journée internationale des droits des femmes.

Journée internationale des droits des femmes: des origines pas si lointaines

Pour comprendre le sens de la journée internationale du droit des femmes, il faut remonter au début du XXème siècle, en Europe. Les premières manifestations de femmes désirant l'égalité avec les hommes, de meilleures conditions de travail et le droit de vote apparaissent dans la classe ouvrière.

En 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes est créé la «Journée internationale des femmes», proposée par Clara Zetkin. Cette journée s'inscrit dans une perspective révolutionnaire. Un an plus tard, l‘Autriche, le Danemark et l'Allemagne décident de la célébrer. Dans le même temps, à Paris, le 19 mars, un million de femmes descendent dans les rues. Le mouvement prend de l'ampleur partout dans le monde, mais la date du 8 mars ne se fige pas avant l'année 1917 grâce à la Russie. Les ouvrières russes décident de lancer une grève générale à Petrograd, ex Saint-Pétersbourg, et réclament du pain et la paix. La Première Guerre mondiale fait rage. Ce sont les prémisses de la Révolution bolchévique. Le régime soviétique saura s'en souvenir en officialisant le 8 mars en reconnaissance des luttes de ces ouvrières. La date devient un jour férié, mais non chômé et le restera jusqu'en 1965.

Journée des mobilisations

De l'autre côté du rideau de fer, le mouvement prend également. La journée internationale des femmes devient une tradition dans le monde entier à partir de 1945, fêtée le 8 mars. Toutefois, il faut attendre la seconde vague féministe des années 1960 pour refaire de ce jour particulier un jour de lutte.

La Journée internationale des femmes est officiellement reconnue par l'ONU en 1977. Depuis, le 8 mars est à la fois une journée d'action, de sensibilisation et de mobilisation dédiée à la reconnaissance des droits des femmes, l'égalité et la justice. L'occasion pour les associations de faire le bilan des avancées réalisées tout en dressant la liste des combats à mener.

En 2018 en Espagne, près de 5 millions de femmes ont ainsi fait la grève pour protester contre les inégalités salariales, le machisme, le harcèlement ou encore les féminicides. Au Chili en 2020, près de 2 millions de manifestantes ont défilé dans les rues selon les organisateurs pour «une révolution féministe» dans le pays. Ces rassemblements sont loin de l'image commerciale véhiculée par certaines grandes marques, faisant du 8 mars une sorte de Saint-Valentin bis.

Un 8 mars marqué par la pandémie

L'édition 2021 sera elle marquée par la crise du coronavirus. La plupart des actions devraient se dérouler en ligne ou en petit comité en extérieur. Amnesty International organise ainsi à 11h le 8 mars au Jardin du Trocadéro, un rassemblement autour des femmes emprisonnées dans le monde pour avoir voulu s'exprimer librement.

La ville de Montreuil met à disposition depuis le 5 mars, dans 30 boulangeries 30.000 sacs à pains sur lesquels on peut trouver l'ensemble des numéros et adresses à contacter si l'on est victime de violence conjugale. Il y a aussi un indicateur permettant de mesurer le seuil de tolérance dans la sphère du couple. Une trentaine d'organisations réunie autour du collectif Nous Toutes, appellent à une grève féministe pour mettre en lumière les travailleuses sous-payées et les inégalités salariales persistantes en France où l'écart salarial dans le privé est toujours, à diplôme égal, de 16,8% pour un poste à temps complet selon une étude réalisée par l'Insee. Une injustice, surtout lorsque l'on sait que la loi inscrivant l'égalité salariale entre les hommes et les femmes est en vigueur depuis le 22 décembre 1972…

Marie Gouze, Claire Lacombe, Hubertine Auclert… ces femmes méconnues ayant fait avancer la cause féministe en France

Tout le monde connaît le combat de Simone Veil sur la dépénalisation de l'avortement en France ou encore le livre le Deuxième sexe et les prises de parole féministes de Simone de Beauvoir. Toutefois ce ne sont pas les seules et l'histoire du féminisme en France est jalonnée de femmes méconnues, que l'histoire a laissées de côté. A commencé par Marie Gouze, mieux connue sous le nom d'Olympe de Gouge, pionnière du féminisme à la française. Née en mai 1748, elle participe à la Révolution Française et est l'auteure de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne et de nombreux écrits en faveur des droits civils et politiques des femmes. A la même époque, Claire Lacombe, s'illustre parmi les révolutionnaires et milite activement pour la réforme du mariage et l'éducation des femmes. Contrairement à Olympe de Gouge, elle échappe de peu à la guillotine, mais se retire de la vie politique. Un siècle plus tard, le combat continue et dans les années 1870, Hubertine Auclert se fait connaître pour ses engagements féministes. La journaliste et femme de lettres se bat sans relâche pour le droit de vote des femmes, la possibilité pour ces dernières de se présenter aux élections et la révision du code Napoléon. Une suffragette, dont les vœux ne seront exaucés qu'au sortir de la Seconde Guerre mondiale…

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