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Zoom sur l’impact de la future interdiction des substances perfluorées aux Etats-Unis
information fournie par ODDO BHF AM 07/03/2024 à 11:37

ODDO BHF AM

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Couramment utilisés dans de nombreux secteurs pour leurs propriétés exceptionnelles, les substances perfluorées, dites « polluants éternels », font l'objet d'une vague réglementaire depuis quelques années visant à terme à les interdire compte tenu des risques qu'elles font peser sur la biodiversité et la santé. Les éliminer suppose d'investir dans des infrastructures et des technologies de traitement avancées, représentant selon les dernières estimations un marché adressable de l'ordre de 200 Md$ aux Etats-Unis.

Les PFAS, des propriétés exceptionnelles … mais toxiques

Les substances perfluorées (PFAS, de l'anglais « per- and polyfluoroalkyl substances ») sont des composés chimiques synthétiques offrant des propriétés antiadhésives, imperméabilisantes, et résistantes aux fortes chaleurs. Ils sont largement utilisés depuis les années 1950 dans de nombreux domaines industriels et produits de consommation courante : textiles, emballages alimentaires, mousses anti-incendie, revêtements antiadhésifs, cosmétiques, ou bien encore produits phytosanitaires.

Certaines substances telles que le l'acide perfluorooctanoïque (PFOA), l'acide perfluorooctanesulfonique (PFOS) et l'acide perfluorononanoïque (PFNA) ont attiré l'attention des toxicologues à la fin des années 90 compte tenu de leur persistance dans l'environnement et de leur toxicité potentielle pour les organismes vivants (risque de cancer accru, baisse de fertilité notamment). Depuis, de nombreuses publications scientifiques ont abondé dans ce sens un peu partout dans le monde, et le terme de « polluants éternels » est alors entré dans le débat public.
C'est dans ce contexte que la convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants a vu le jour en 2001. Il s'agit d'un accord international signé par 152 pays encourageant à réglementer l'utilisation de certains produits polluants.

Vers une interdiction progressive des PFAS ?

Face à la montée des inquiétudes et des plaintes pour atteintes à l'environnement et à la santé, diverses autorités de régulation se sont emparées du sujet. Dès 2016, l'Agence pour le Protection de l'Environnement (EPA) aux Etats-Unis fixe une limite (non obligatoire) à la concentration de PFOS et PFOA par litre d'eau. En 2019, le Conseil de l'Europe a demandé à la Commission européenne d'élaborer un plan d'action pour éliminer toutes les utilisations non essentielles des PFAS en raison des preuves croissantes d'effets néfastes causés par l'exposition à ces substances, des preuves de la présence généralisée de PFAS dans l'eau, le sol et les déchets,  et par conséquent la menace que cela peut représenter pour l'eau potable.

L'année 2023 marque une accélération vers l'interdiction de certains PFAS. Aux Etats-Unis, alors que 11 Etats ont déjà pris des mesures de restriction, les PFAS devraient figurer dans la liste CERCLA dès 2024 (Comprehensive Environmental Response, Compensation, and Liability Act), et ainsi faire l'objet d'obligation de dépollution des sites industriels touchés. En Europe, à l'initiative de cinq pays, une proposition a été soumise à l'Agence Européenne des Produits Chimiques (ECHA) visant à restreindre puis interdire progressivement l'utilisation des PFAS.

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