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Yaël Braun-Pivet réélue à la présidence de l'Assemblée nationale
information fournie par Reuters 19/07/2024 à 07:19

Yaël Braun-Pivet après sa réélection à la présidence de l'Assemblée nationale

Yaël Braun-Pivet après sa réélection à la présidence de l'Assemblée nationale

par Elizabeth Pineau

La présidente sortante de l'Assemblée nationale, la macroniste Yaël Braun-Pivet, a été réélue jeudi au "perchoir", à l’issue d’un vote serré immédiatement dénoncé par le Nouveau Front populaire (NFP) comme le Rassemblement national (RN).

Yaël Braun-Pivet, 53 ans, a obtenu 220 voix, après 210 voix au deuxième tour, un nombre suffisant pour lui assurer une majorité relative et lui permettre de remporter la victoire lors d'un troisième et dernier tour.

"Nous avons aujourd'hui une immense responsabilité", a-t-elle déclaré immédiatement après son élection depuis le "perchoir".

"Nous n'avons pas le choix, nous devons nous entendre, nous devons coopérer, nous devons être capable de rechercher des compromis", a-t-elle ajouté avant de saluer les autres candidats à la présidence de l'Assemblée.

Le candidat du Nouveau Front populaire (NFP) André Chassaigne, élu du Puy-de-Dôme depuis 2002, a recueilli 207 voix, cinq de plus qu’au deuxième tour. Sébastien Chenu, candidat du Rassemblement National (RN), est quant à lui arrivé troisième avec 141 voix, deux de moins qu’au tour précédent.

La réélection de Yaël Braun-Pivet a immédiatement été dénoncée dans les rangs du NFP comme ceux du RN.

André Chassaigne s'est insurgé contre un vote "volé par une alliance contre nature" alors que Yaël Braun-Pivet a probablement reçu le soutien des élus de La Droite Républicaine (LDR) dont le candidat Philippe Juvin s'est désisté à l'issue du premier tour.

"Que certains, après avoir participé à cette combinaison qui a permis de ne rien changer alors que le peuple attendait que ça change, que certains se déclarent aujourd'hui dans l'opposition de l'Assemblée nationale, non seulement c'est malsain mais je dirais que c'est nauséabond", a déclaré André Chassaigne à la presse, évoquant les élus LDR.

"On a aujourd'hui finalement une drôle de vision des choses, où ceux qui ont perdu dans les urnes sont ceux qui gagnent la présidence de l'Assemblée nationale", a réagi pour sa part Sébastien Chenu au micro de LCI, dénonçant de la même façon des "alliances contre nature".

"Les magouilles d'aujourd'hui ont non seulement volé le résultat des urnes du 7 juillet, mais ont primé sur le résultat de ces urnes qui donnaient le Nouveau Front populaire comme première force politique", a de son côté estimé Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale.

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a pour sa part dénoncé un "summum du déni démocratique" après un "accord secret" entre LDR et Yaël Braun-Pivet et un "contournement de la constitution en faisant voter 17 ministres".

Yaël Braun-Pivet a probablement aussi bénéficié des voix du centriste Charles de Courson, qui avait récolté 12 suffrages au deuxième tour avant de se désister et celles de la députée Horizons Naïma Moutchou, qui s'est retirée après le premier tour.

Le camp présidentiel ne possède pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale, où il ne compte que 163 députés sur 577. Le NFP est le premier groupe d’opposition, avec 180 députés sur 577, devant le RN (143 députés).

UN RÔLE D'ARBITRE DÉTERMINANT

La présidente de l'Assemblée nationale, quatrième personnage de l'Etat aura, au-delà de ses prérogatives habituelles, un rôle d'arbitre déterminant dans la recomposition politique en cours.

A l'issue du second tour des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, Emmanuel Macron avait fait savoir qu'il attendrait la "structuration" de la chambre basse pour "prendre les décisions nécessaires".

Sur X, le chef de l'Etat a adressé ses félicitations à Yaël Braun-Pivet. "Tous ceux qui vous connaissent savent que vous veillerez au respect de la pluralité des opinions et à l'expression de la diversité des sensibilités", écrit-il.

Cette élection est le premier acte de la composition du bureau de l'Assemblée nationale qui devra dès vendredi s'atteler à la désignation de six vice-présidents, trois questeurs (gestion de l'Assemblée et exécution de son budget) et 12 secrétaires.

De nouvelles manoeuvres sont attendues au Palais Bourbon alors que le NFP a appelé à écarter le RN des postes à responsabilité.

"Demain il y aura une élection. Vous connaissez la position de mon groupe: pas de vote ni pour le Rassemblement national ni pour La France insoumise", a déclaré Yaël Braun-Pivet aux journalistes alors qu'elle quittait l'hémicycle.

"Après si le Rassemblement national est présent au bureau vous savez que moi j'ai toujours eu la même position. Il est sain que chaque groupe politique quel qu'il soit puisse être représenté au bureau qui est l'instance la plus importante de l'Assemblée nationale."

(Rédigé par Nicolas Delame, Jean-Stéphane Brosse et Camille Raynaud, avec la contribution d'Elizabeth Pineau, édité par Sophie Louet et Blandine Hénault)

52 commentaires

  • 19 juillet 12:44

    on entend dire au RN que Macron a mis le chaos avec sa dissolution ....... que Bardella a réclamée le soir même des européennes. Quand on a si peu de mémoire, ou si peu de cohérence dans le discours, il faut pas s'attendre à jouer les premiers rôles quand commence le boulot sérieux.


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