Le dirigeant d'extrême droite Geert Wilders a menacé lundi soir de faire chuter le fragile gouvernement au pouvoir aux Pays-Bas en lui reprochant de ne pas mettre en oeuvre ses idées en faveur d'une restriction de l'asile dans le pays.
Hostile à l'islam et aux immigrés, Geert Wilders, dont le PVV est arrivé en tête des dernières élections aux Pays-Bas fin 2023, a exigé la semaine dernière un soutien immédiat à sa volonté de ne plus accueillir aucun demandeur d'asile, de renvoyer les réfugiés syriens dans leur pays et de fermer les structures d'hébergement pour demandeurs d'asile.
Les autres partis de la coalition au pouvoir ont rejeté cette pression en jugeant qu'il revenait à la ministre de l'immigration, issue du PVV, de travailler sur des propositions précises.
A la sortie d'une réunion entre chefs de parti lundi soir, Geert Wilders a déclaré que cette situation ne garantissait pas la poursuite de son soutien à la coalition gouvernementale.
"Nous avons un sérieux problème", a-t-il dit aux journalistes. "Nous nous y remettrons demain matin mais cela ne se présente pas bien."
La coalition au pouvoir peine à parvenir au moindre consensus depuis la formation difficile d'un gouvernement en juillet 2024.
De récentes études d'opinion ont montré que Geert Wilders avait perdu en popularité depuis que le PVV participe au gouvernement, son parti étant désormais à peu près à égalité avec la coalition de gauche entre travaillistes et écologistes, deuxième force à la chambre basse du Parlement.
(Rédigé par Bart Meijer, version française Bertrand Boucey)
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