Le secrétaire général de la CFDT appelle notamment les patrons à "reverser au bien commun" les aides reçues de l'Etat.

Laurent Berger, le 13 juin 2022, à Paris ( AFP / JEFF PACHOUD )
"Je suis fasciné par l'attitude du patronat !". Pendant que le débat fait rage sur la question du "partage de la valeur", thème récurrent dans la rhétorique de l'Elysée et Bercy depuis plusieurs semaines, Laurent Berger a mis en avant le rôle des patrons de certaines entreprises, qui ne jouent pas le jeu de la redistribution des profits.
A l'antenne de franceinfo , le leader de la CFDT a insisté jeudi 24 novembre sur les négociations par branches, et souhaite concentrer l'effort dans les entreprises "où il y a eu des profits et des marges importantes". "Regardez ce qu'il se passe avec les versements de dividendes jamais aussi élevés et les salaires d'un certain nombre de patrons du CAC40", lance t-il, en référence au rapport du cabinet Proxinvest, qui avance que la rémunération des grands patrons du CAC 40 en France a atteint un sommet à 7,9 millions d'euros en moyenne l'an dernier, soit plus de 100 fois celle de leurs salariés.
"Mettre fin à l'indécence"
Laurent Berger évoque ensuite la position de l'exécutif et d'Emmanuel Macron. "Le président de la République a dit la fin de l'abondance et de l'insouciance. Moi je dis qu'il faut mettre fin à l'incandescence dans notre pays et à l'indécence. L'indécence, sur la question du partage de la valeur, c'est ce qui est en train de se passer dans certaines entreprises. Il faut redistribuer la valeur !", juge t-il avant de se dire "fasciné par l'attitude du patronat". "On a un problème énergétique, il nous faut des aides. On a un problème d'embauche, il nous aut des aides! Mais vous redistribuez quand les cocos? Quand est-ce que vous reversez au bien commun ce que vous recevez?", demande t-il.
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