Aujourd'hui retirée de la vie politique, l'égérie de la lutte contre le pacs, puis contre le mariage homosexuel, soigne ses rosiers au Croisic sans rien manquer des polémiques actuelles. Adoptée en deuxième lecture à l'Assemblée, l'extension de la PMA, promesse d'Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, était adoptée cette semaine, dans une certaine indifférence. La présidente d'honneur du Parti chrétien-démocrate, « désolée », a rendu les armes. Et s'inquiète des prochaines étapes, en regardant « le Titanic sombrer. » Entretien.
Le Point : L'Assemblée a voté en deuxième lecture cette semaine l'ouverture de la procréation médicale assistée pour toutes, par 66 voix contre 27. Êtes-vous sonnée ?
Christine Boutin : Non, car je n'en suis pas surprise. J'ai dénoncé cette logique dès les premières lois bioéthiques, en 1994, quand la création d'embryons surnuméraires a été autorisée. Nous sommes alors entrés dans une réflexion qui changeait complètement notre regard sur l'homme et le respect de la vie, et j'ai vu très nettement, à l'époque, ce qui allait se passer : le pacs, le mariage pour tous, la PMA et, demain, la GPA. Tout est lié. En un sens, j'ai été visionnaire !
Comment cela ?
Il était évident qu'en créant ces embryons, en 1994, la question allait rapidement se poser de savoir ce qu'on allait en faire ! Bien sûr, à
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