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Vers une hausse du prix des cigarettes ? : "Ce n'est pas impossible", affirme François Braun
information fournie par Boursorama avec Media Services 13/12/2022 à 15:11

Le ministre de la Santé François Braun le 8 décembre. ( POOL / TERESA SUAREZ )

Le ministre de la Santé François Braun le 8 décembre. ( POOL / TERESA SUAREZ )

En 2021, en France métropolitaine, plus de trois adultes de 18-75 ans sur 10 ont déclaré fumer (31,9%), et un quart quotidiennement (25,3%).

Les fumeurs sont de plus en plus nombreux, après une baisse d'une "ampleur inédite" chez les adultes entre 2014 et 2019, et "ce n'est pas une bonne nouvelle", selon le ministre de la Santé François Braun ce mardi 13 décembre sur France Info. Le tabagisme a recommencé à augmenter en 2021 après avoir stagné en 2020, selon les résultats d'une étude de Santé Publique France.

En réaction, le gouvernement pourrait bien augmenter le prix des cigarettes. "Ce n'est pas impossible", a admis le ministre. "Pour l'instant, nous avons prévu dans le financement de la Sécurité sociale une hausse pour remettre le prix des cigarettes en parallèle avec l'inflation - paradoxalement, le prix devenait moins cher. Les autres produits du tabac - le tabac à chauffer, le tabac à rouler - qui n'avaient pas les mêmes taxes et étaient beaucoup moins chers, on va les remettre au même niveau que les cigarettes", a-t-il complété.

François Braun a également déploré un "cumul d'inégalités" : "On dit que c'est les plus modestes, ceux qui sont les plus loin du soin, qui fument le plus", a constaté le ministre, promettant de faire "de la lutte contre ces inégalités un objectif principal dans ma mission actuelle."

"Un impact de la crise sociale et économique" n'est pas exclu

En 2021, en France métropolitaine, plus de trois adultes de 18-75 ans sur 10 ont déclaré fumer (31,9%), et un quart quotidiennement (25,3%). Comparé à 2020, ces chiffres ne montrent pas de variations significatives. Mais, comparé à 2019, avant la crise liée au Covid, la prévalence du tabagisme a augmenté (30,4% à l'époque).

S'il n'a, globalement, pas évolué "de façon significative" (25,3% en 2021 contre 24% en 2019), le tabagisme quotidien a, pour sa part, progressé chez les femmes (23% contre 20,7%) et chez les peu ou pas diplômés (32% contre 29%). Les données proviennent du baromètre de Santé publique France, une enquête téléphonique auprès d'un échantillon aléatoire de 18-85 ans résidant en France (24.514 personnes en métropole, 6.519 Outremer), menée entre février et décembre 2021.

Pour expliquer ces résultats, Santé publique France juge qu'"un impact de la crise sociale et économique liée à la Covid-19 ne peut être exclu". Chez les femmes, l'augmentation du tabagisme pourrait être liée en partie à l'impact plus fort de cette crise pour elles, selon l'étude. Et les conséquences psychologiques, économiques et sociales de la crise Covid ont été "davantage marquées" dans les populations défavorisées, où "la cigarette peut être perçue comme un outil pour gérer le stress ou surmonter les difficultés du quotidien".

Objectif : génération sans tabac à l'horizon 2032

Outre des inégalités sociales toujours très marquées (plus de fumeurs quotidiens chez les chômeurs ou les ouvriers notamment), des différences régionales persistent. L'Occitanie (28,5%) et Paca (29,1%) avaient en 2021 une prévalence du tabagisme quotidien plus élevée que le reste de la France, l'Ile-de-France et les Pays-de-la-Loire moins élevée (22,4%). La proportion de fumeurs dans les Outremers est inférieure à celle de la métropole.

Le tabac reste la première cause de mortalité évitable en France, avec quelque 75.000 décès chaque année. L'objectif fixé par les autorités est de parvenir à une génération sans tabac à l'horizon 2032.

6 commentaires

  • 13 décembre 16:43

    du coup frontalier je vais faire mes courses dans l'UE


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