France et Brésil ont affiché une position commune à propos de la réélection controversée du président vénézuélien. Les mouvements de constestation suite à cette élection aux larges zones d'ombre, a déjà fait au moins onze morts parmi les civils.

Nicolas Maduro, à Caracas, le 3 août 2024 ( AFP / PEDRO RANCES MATTEY )
Emmanuel Macron et Luiz Inacio Lula da Silva soutiennent "l'aspiration du peuple vénézuélien à une élection transparente" après la réélection largement contestée du président Nicolas Maduro, a indiqué lundi 5 août le président français.
"Nous soutenons avec Lula l'aspiration du peuple vénézuélien à une élection transparente.Cette exigence est au cœur de toute démocratie" , a écrit Emmanuel Macron sur le réseau social X après un échange téléphonique avec le président brésilien.
Les deux dirigeants "ont appelé les autorités vénézuéliennes à publier l’intégralité des procès-verbaux des bureaux de vote afin de garantir la transparence et l'intégrité du processus électoral", selon le compte-rendu de leur conversation téléphonique publié par l'Elysée.
Le Conseil national électoral du Venezuela a ratifié vendredi la victoire de M. Maduro avec 52% des voix contre 43% à Edmundo Gonzalez Urrutia, un résultat largement contesté.
Les troubles qui ont suivi le scrutin ont fait onze morts parmi les civils, selon les organisations de défense des droits humains. M. Maduro a de son côté annoncé la mort de deux membres de la garde nationale et l'arrestation de plus de 2.000 personnes.
Respecter la "volonté du peuple vénézuelien"
Les présidents français et brésilien "accordent la plus grande importance à ce que le droit des Vénézuéliens de manifester et de se réunir librement soit pleinement respecté. Les menaces et les arrestations visant les femmes et les hommes politiques (vont) à l'encontre des principes fondamentaux de la démocratie", a ajouté l'Elysée. "Le pouvoir vénézuélien (doit) impérativement reprendre le chemin du dialogue pour faire respecter la volonté du peuple vénézuélien", a poursuivi la présidence française.
Dans un communiqué, la présidence brésilienne a rapporté que M. Macron avait salué "la position" du Brésil, consistant à "encourager au dialogue entre le gouvernement et l'opposition" au Venezuela.
Selon Brasilia, le chef d'Etat français a également "salué la position du Brésil, de la Colombie et du Mexique" formulée dans un communiqué commun publié jeudi. Les trois pays avaient appelé de concert à une "vérification impartiale des résultats". La pression internationale s'accentue sur Nicolas Maduro.
Les résultats de ce scrutin "ne peuvent être reconnus", a ainsi affirmé dimanche l'Union européenne, le pape François appelant de son côté à "chercher la vérité".
Contrairement aux Etats-Unis et à plusieurs autres pays, l'UE s'est toutefois gardée de reconnaître formellement la victoire de M. Gonzalez Urrutia.
21 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer