En 2035, les véhicules neufs mis en circulation ne devront plus émettre de CO2, ce qui met de fait hors jeu les modèles essence et diesel, hybrides compris.

Marc Ferracci à Paris, le 10 juin 2025. ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )
Le ministère de l'Industrie s'est dit vendredi 13 juin ouvert à la discussion sur d'éventuels "assouplissements" concernant l'interdiction des véhicules thermiques neufs en Europe en 2035, mais à condition qu'ils ne remettent "pas en cause" la sortie des énergies fossiles, qui doit rester "la boussole".
Le ministère précise ainsi des propos du ministre Marc Ferracci relayés dans des médias, tenus lors de son audition mercredi devant les députés de la commission d'enquête sur les freins à la réindustrialisation. Le ministre s'était dit "prêt" à une "réflexion sur des assouplissements" concernant l'interdiction de vente des véhicules thermiques neufs en Europe en 2035.
Comme l'indiquait le ministre dans la suite de l'audition, les éventuels assouplissements dans le cadre de la clause de revoyure de 2026 ne devront pas remettre "en cause l'objectif de décarbonation" de 2035 , a précisé le ministère. "Il faut conserver cet objectif, ce cap de 2035 pour décarboner les véhicules", insiste le ministère. A cette date, les véhicules neufs mis en circulation sur le marché ne devront en effet plus émettre de CO2, ce qui met de fait hors jeu les modèles essence et diesel, hybrides compris.
Eviter une "catastrophe industrielle"
Les constructeurs ont déjà obtenu plus de "flexibilité" à court terme dans leurs objectifs de ventes de voitures électriques et alors que la Commission a entériné un objectif de ventes 100% électriques pour 2035 pour parvenir à zéro émission de CO2, plusieurs États membres de l'UE comptent profiter de la clause de revoyure de 2026 pour appliquer le principe de "neutralité technologique".
L'Italie par exemple défend l'autorisation des ventes de véhicules neufs roulant au biocarburant, produit à partir de biomasse. "S'il y a des alternatives, on sera vigilant à ce qu'elles améliorent les emplois, mais qu'elle ne remettent pas en cause l'objectif de décarbonation du parc automobile", a expliqué le cabinet de Marc Ferracci.
Le ministère défend "l'électrification", "la technologie la plus efficiente pour atteindre la cible" . "Mais ce qu'on veut, c'est d'éviter que la transition vers le véhicule électrique, soit une transition vers un véhicule produit hors d'Europe, ce serait une catastrophe industrielle", souligne-t-on.
Pour soutenir l'offre et la demande de véhicules électriques au niveau européen, le ministère porte des propositions qui passent par le "verdissement des flottes professionnelles avec des véhicules européens", "un bonus écologique" européen à l'achat qui valorise "l'excellence environnementale européenne", et le soutien aux usines de batteries européennes.
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