
USA: KAMALA HARRIS ÉCRIT L'HISTOIRE EN DEVENANT COLISTIÈRE DE BIDEN
par James Oliphant et John Whitesides
WASHINGTON (Reuters) - Kamala Harris, âgée de 55 ans, est devenue mercredi la première femme de couleur à figurer sur un "ticket" pour une élection présidentielle aux Etats-Unis, en étant formellement intronisée lors de la convention nationale du Parti démocrate comme la colistière de Joe Biden pour le scrutin de novembre.
Au cours de la troisième soirée de la convention durant laquelle s'est notamment exprimé l'ancien président Barack Obama, la sénatrice de Californie a déclaré que les Etats-Unis se trouvaient à un point d'inflexion et pouvaient "faire mieux" que quatre années supplémentaires avec Donald Trump.
Elle a dénoncé le manque de leadership de Donald Trump qui a "coûté des vies et des moyens de subsistance", lors d'un discours voulu évocateur pour des millions de femmes, de jeunes et de personnes de couleur - des électeurs sur lesquels Joe Biden compte pour battre le président sortant.
"Le chaos permanent nous laisse à la dérive. L'incompétence nous fait nous sentir apeurés. L'insensibilité nous fait nous sentir seuls. C'est beaucoup. Mais voilà: nous pouvons faire mieux et nous méritons beaucoup plus", a ajouté Harris.
"A l'heure actuelle, nous avons un président qui transforme nos tragédies en armes politiques. Joe sera un président qui transformera nos défis en buts", a-t-elle poursuivi depuis le salon austère d'un hôtel de Wilmington dans le Delaware, où réside Biden.
Barack Obama, dont Joe Biden fût le vice-président pendant huit ans, a déclaré que les échecs de Donald Trump avaient provoqué la mort de 170.000 Américains à cause du coronavirus, des millions de pertes d'emploi, et menacé la démocratie aux Etats-Unis et à l'étranger.
S'exprimant depuis le Musée de la révolution américaine à Philadelphie, il a dit avoir espéré par le passé que son successeur à la Maison blanche prenne la fonction présidentielle au sérieux et ressente le poids des responsabilités.
"Donald Trump n'a pas évolué avec la fonction parce qu'il est en incapable. Et les conséquences de cet échec sont graves", a déclaré Obama dans une inhabituelle critique acerbe. "Des millions d'emplois envolés. Nos pires pulsions libérées, notre fière réputation à travers le monde gravement rabaissée, et nos institutions démocratiques menacées comme jamais auparavant".
Celle qui fût la rivale démocrate de Donald Trump en 2016, Hillary Clinton, a dit avoir constamment entendu des électeurs regretter d'avoir soutenu Trump ou de ne pas avoir voté. "Peu importe les circonstances, votez", a-t-elle insisté.
Les démocrates s'inquiètent des critiques répétées de Donald Trump à l'encontre du vote par courrier et des mesures de réduction des coûts des services postaux engagées par le directeur de l'agence fédérale, Louis DeJoy, un partisan de Trump.
Joe Biden, 77 ans, doit effectuer son discours de nomination jeudi en clôture de la convention démocrate après avoir été formellement désigné mardi comme candidat du parti.
(avec Trevor Hunnicutt et Simon Lewis; version française Jean Terzian)
8 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer