Une grève des médecins "malvenue", déplore le ministre de la Santé

information fournie par Boursorama avec Media Services •28/12/2022 à 15:41

( AFP / CHRISTOPHE SIMON )

"Ce n'est pas dans une période la plus difficile comme actuellement, que c'est une bonne chose de faire grève", a jugé mercredi matin François Braun, alors que la France connaît une triple épidémie de grippe, Covid et bronchiolite.

C'est "une semaine de tous les dangers" pour les hôpitaux, a déclaré François Braun à propos de la triple épidémie grippe-Covid-bronchiolite, lors de son déplacement mercredi 28 décembre à l'hôpital d'Annecy (Haute-Savoie). Le ministre de la Santé a déploré la grève des médecins, qui durera jusqu'au lundi 2 janvier.

Pour lui, ce mouvement social n'arrive pas au bon moment . "Ce n'est pas dans une période la plus difficile comme actuellement, que c'est une bonne chose de faire grève", a-t-il déclaré, mentionnant la situation "d'extrême difficulté" dans laquelle se trouvent les hôpitaux, malgré qu'il estime que la France s'en sort mieux que d'autres pays .

François Braun a ainsi appelé à l'usage des "institutions qui permettent de discuter, traiter les problèmes". Le ministre de la Santé a assuré avoir toujours été à l'écoute et continuer à l'être pour "régler les problèmes". "Mais on ne fait pas la grève avant de commencer à discuter", a-t-il toutefois insisté.

SOS Médecins débordés depuis le début de la grève

Depuis lundi 26 décembre, les médecins libéraux ont appelé à une grève d'une semaine. Parmi les revendications du collectif "Médecins pour demain" figure le doublement du tarif de la consultation , qu'il souhaite voir passer de 25 euros à 50 euros, afin de fluidifier les consultations en engageant une personne chargée du secrétariat.

Les médecins libéraux sont aussi inquiets concernant leur liberté d'installation, dont ils appréhendent la remise en cause par le gouvernement qui souhaite régler le problème des déserts médicaux.

Ce mouvement social a suscité une pression sur les centres hospitaliers, ainsi que sur le service de médecine à domicile proposé par SOS Médecins qui affirme être débordé, mentionnant des appels en attente s'élevant parfois jusqu'à cinquante.