(Actualisé avec déclarations de Starmer, Macron et Zelensky)
La Grande-Bretagne a appelé vendredi à un ensemble de mesures contre la Russie destinées à renforcer la position de l'Ukraine en vue de potentielles négociations de paix, alors que Londres accueillait une réunion de la coalition des volontaires, en présence du président ukrainien Volodimir Zelensky.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a exhorté les pays membres de la coalition des volontaires, qui ont promis de renforcer leur soutien à Kyiv, a avancer sur le dossier de la mobilisation des avoirs russes gelés pour financer le soutien à l'Ukraine.
"Nous devons accepter de terminer le travail sur les actifs souverains de la Russie et de débloquer des milliards pour aider à financer la défense de l'Ukraine", a déclaré Keir Starmer aux dirigeants européens lors de la réunion à Londres.
"Le Royaume-Uni est prêt à agir de concert avec l'Union européenne pour faire avancer ce dossier le plus rapidement possible."
Le président français Emmanuel Macron a lui annoncé la livraison dans les "prochains jours" de missiles antiaériens Aster additionnels à l'Ukraine ainsi que de nouveaux avions de chasse Mirage 2000.
"Nous devons continuer à renforcer notre soutien militaire à l'Ukraine, les capacités de défense aérienne, les capacités à longue portée, les drones et systèmes anti-drones", a ajouté Emmanuel Macron en anglais.
Volodimir Zelensky a entamé son déplacement en Grande-Bretagne par une rencontre avec le roi Charles III, au château de Windsor.
Le monarque britannique, fervent soutien de l'Ukraine, l'avait déjà accueilli dans sa résidence privée en février dernier avant sa rencontre houleuse avec le président américain Donald Trump à Washington.
Vendredi, le président ukrainien a de nouveau appelé ses alliés à fournir à son pays davantage de missiles à longue-portée pour faire pression sur la Russie.
"Dès que (le président russe Vladimir) Poutine a ressenti la pression et la possibilité de l'apparition des Tomahawk en Ukraine, il a immédiatement déclaré sa volonté de reprendre les négociations", a déclaré Volodimir Zelensky devant ses alliés.
Le secrétaire-général de l'Otan, Mark Rutte, a assuré après la réunion à Londres que le dossier des Tomahawk n'était pas clos.
Cette réunion se tient après que le président américain Donald Trump a dit mercredi avoir annulé la rencontre annoncée avec son homologue russe Vladimir Poutine dans la capitale hongroise Budapest, déplorant que leurs "bonnes conversations" ne mènent "nulle part", et a imposé pour la première fois des sanctions contre les deux plus grands groupes pétroliers russes.
Donald Trump avait envisagé de fournir à l'Ukraine des missiles de croisière Tomahawk, qui permettraient à Kyiv de frapper plusieurs grandes villes russes, avant de faire machine arrière quand il a reçu Volodimir Zelensky vendredi dernier, dans la foulée d'un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine.
Le Kremlin, qui a prévenu jeudi que Moscou ne céderait pas aux pressions de Washington, a dénoncé à plusieurs reprises le projet de l'Union européenne d'utiliser des actifs russes gelés pour fournir à Kyiv un prêt de 140 milliards d'euros, menaçant les Européens de représailles.
Par ailleurs, comme attendu, l'UE a formellement approuvé jeudi un dix-neuvième paquet de sanctions contre la Russie, avec l'objectif d'assécher les sources de revenus de Moscou en réponse à son invasion de l'Ukraine débutée en février 2022.
(Reportage Alistair Smout et William James, avec Yuliia Dysa et William James ; version française Jean Terzian, Zhifan Liu et Kate Entringer, édité par Tangi Salaün)

1 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer