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Ukraine-Berlin, Paris et Varsovie affichent leur unité
information fournie par Reuters 15/03/2024 à 17:40

(Actualisé avec fin de la rencontre, conférence de presse)

par John Irish, Andrew Gray et Sarah Marsh

L'Allemagne, la France et la Pologne ont affiché leur unité vendredi après les tiraillements entre Berlin et Paris sur l'aide à l'Ukraine, assurant parler d'une même voix et renouvelant un soutien appuyé à Kyiv face à l'ennemi russe.

Le chancelier allemand Olaf Scholz, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre polonais Donald Tusk se sont entretenus à Berlin afin d'aplanir les divergences qui fragilisent le couple franco-allemand et, partant, la cohésion européenne face à Moscou.

Lors de la conférence de soutien à l'Ukraine, fin février à Paris, Emmanuel Macron avait hérissé Olaf Scholz - notamment - en évoquant publiquement l'envoi possible de troupes en Ukraine, puis la semaine suivante à Prague où il avait appelé les Européens à ne pas être "lâches".

Le chancelier allemand, qui a répliqué que "prudence" n'était point "faiblesse", s'est entretenu en tête-à-tête vendredi matin avec Emmanuel Macron. Les deux dirigeants ont été ensuite rejoints par Donald Tusk, au format Triangle de Weimar.

"Nous parlons d'une seule voix", a assuré Donald Tusk à l'issue des discussions, lors d'une conférence de presse conjointe avec les dirigeants français et allemand.

Il a annoncé un sommet du Triangle de Weimar à l'été.

"Nous voulons faire tout ce qui est nécessaire (...) pour que la situation en Ukraine (...) s'améliore et ne se dégrade pas", a-t-il ajouté.

Olaf Scholz a ainsi annoncé la création d'une "nouvelle coalition de capacités pour l'artillerie à longue portée" dans le cadre du groupe de contact des alliés sur la défense de l'Ukraine (format Ramstein).

"LE MOMENT EST GRAVE"

Il s'est également rangé à la proposition de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, de saisir les intérêts générés par 200 milliards d’euros d’actifs russes immobilisés par les Vingt-Sept afin de financer l'achat d'armements au profit de l'Ukraine.

"La rencontre d'aujourd'hui permet d'une part de renforcer notre unité et de montrer notre détermination. Elle nous a aussi permis de partager une même lecture de la situation en Ukraine. Le moment est grave. C'est une époque nouvelle qui s'ouvre et nous serons au rendez-vous", déclaré pour sa part Emmanuel Macron.

La France, l'Allemagne et la Pologne sont "unies" et "résolues à ne jamais laisser gagner la Russie et à soutenir le peuple ukrainien jusqu'au bout".

"Cette détermination est farouche, elle implique aussi notre unité et c'est pourquoi nous avons acté des choses très concrètes ensemble", a-t-il insisté.

Kyiv s'était inquiété des dissonances franco-allemandes, Mykhaïlo Podoliak, conseiller du président ukrainien Volodimir Zelensky, déclarant ainsi à Reuters que "l'indécision et le manque d'action coordonnée" des alliés de l'Ukraine avaient de "graves conséquences".

"La Russie commence à prendre de l'assurance et à croire qu'elle peut écraser l'Ukraine de manière quantitative", a-t-il dit. "L'Ukraine connaît de son côté une grave pénurie de ressources spécifiques, principalement d'obus, et perd partiellement l'initiative."

(Avec la contribution de Pavel Polityuk à Kyiv, Alan Charlish à Varsovie et Andreas Rinke à Berlin; version française Camille Raynaud, Corentin Chappron, Sophie Louet, édité par Nicolas Delame)

1 commentaire

  • 16 mars 08:53

    Quelle unité ??? Dans leur délires oui !


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