"Le risque d'extension du conflit en Israël à l'ensemble de la région, ce risque-là est un risque majeur pour l'économie mondiale", a souligné le ministre.

Bruno Le Maire à Paris, le 4 octobre 2023. ( AFP / BERTRAND GUAY )
L'économie mondiale est désormais principalement soumise au risque "géopolitique", a mis en garde jeudi 12 octobre le ministre français de l'Économie Bruno Le Maire. Une extension du conflit en cours entre le Hamas et Israël aurait des conséquences "lourdes" sur la croissance et les prix de l'énergie dans le monde.
"Le risque économique majeur est désormais un risque géopolitique" , a-t-il déclaré à des journalistes en marge des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Marrakech. Rappelant les effets de l'invasion russe en Ukraine, source majeure d'inflation, et le conflit en Azerbaïdjan, il a évoqué le conflit en cours entre le Hamas et Israël.
"Nous avons désormais un troisième risque géopolitique qui est le risque d'extension du conflit en Israël à l'ensemble de la région, ce risque-là est un risque majeur pour l'économie mondiale", a-t-il jugé. Son extension à l'ensemble de la région "aurait des conséquences économiques lourdes sur les prix de l'énergie et sur la croissance mondiale" . S'il reste en revanche contenu, "les conséquences sur le prix du pétrole seront limitées, aujourd'hui elles sont limitées, le prix du baril a augmenté mais de manière contenue", a noté Bruno Le Maire. Après avoir bondi de plus de 5% lundi, les cours du pétrole ont reculé depuis mardi.
Craintes sur le pétrole
Le conflit entre le Hamas et Israël n'"a pas eu d'impact direct sur les flux pétroliers" depuis son commencement samedi et "la perspective" d'un risque sur les flux d'approvisionnement en pétrole reste "actuellement limitée", a de son côté affirmé jeudi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a qualifié jeudi l'attaque contre Israël de "nouveau nuage à un horizon déjà peu ensoleillé pour l'économie mondiale".
Bruno Le Maire a par ailleurs exprimé son insatisfaction concernant les croissances économiques européennes, alors que le FMI prévoit notamment une récession en Allemagne cette année (-0,5%).
"Il y a un manque de productivité et de croissance en Europe et nous ne pouvons pas nous satisfaire du niveau de la croissance en Europe, nous ne pouvons pas rester à la traîne des États-Unis et de la Chine avec une croissance moyenne d'environ 1%", a estimé le ministre. Il a ainsi appelé à améliorer la productivité avec plus d'innovation et d'investissements dans la technologie, contre le changement climatique ou vers l'intelligence artificielle.
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