( AFP / FRANCK FIFE )
Une nouvelle patronne pour TV5 Monde: Kim Younes Charbit, une ancienne responsable de M6 et BFM Business, a été nommée PDG de la chaîne francophone, pour un mandat de cinq ans, a annoncé mercredi son conseil d'administration.
A 42 ans, elle succède au secrétaire général de France Télévisions, Christophe Tardieu, qui assurait l'intérim depuis juillet et la démission d'Yves Bigot, à la tête de TV5 Monde depuis 2012.
"Sur proposition de la France", la candidature de Kim Younes Charbit "a été validée par l'ensemble des pays bailleurs de fonds de TV5 Monde (Canada, Confédération Suisse, Fédération Wallonie Bruxelles, Principauté de Monaco, Québec)", précise un communiqué.
"Animée par la culture du résultat", elle va "apporter modernité et capacité d'innovation à la chaîne", explique le conseil d'administration présidé par Delphine Ernotte Cunci, patronne de France Télévisions.
Depuis sa création en 1984, TV5 Monde a toujours été dirigée par des Français, la France contrôlant plus de 60% de son capital via différentes entreprises publiques, dont France Télévisions.
Diplômée de HEC, Kim Younes Charbit a débuté sa carrière au sein du cabinet de conseil en stratégie Oliver Wyman, avant de rejoindre le groupe M6 en 2008. Elle y a assumé "plusieurs postes de direction (...) aux programmes, au budget et à la régie publicitaire", rappelle TV5 Monde, jusqu'à sa nomination en 2019 comme directrice générale de BFM Business, dont elle est partie en 2020.
En 2021, elle a fondé la société de production Elvie, qu'elle dirigeait.
Sa désignation comme candidate à la présidence de TV5 Monde avait été révélée la semaine dernière par Télérama, qui y a vu une "grosse surprise".
Son nom n'était jamais apparu dans la liste des éventuels postulants qui circulait dans la presse, dont l'ex-directeur de France Culture Olivier Poivre d'Arvor ou l'ex-ministre Elisabeth Moreno.
Sa nomination survient après plusieurs mois de crise au sein de la chaîne et le licenciement cet été de la directrice de l'information Françoise Joly.
Fin mai, Yves Bigot avait annoncé qu'il ne serait pas reconduit et qu'il démissionnerait cinq mois avant la fin de son mandat.
Sa successeure devra s'atteler au plan stratégique 2025-2028, qui envisage l'entrée de sept pays africains (Bénin, Gabon, Sénégal, Côte d'Ivoire, Cameroun, République démocratique du Congo et Congo-Brazzaville) au capital et suscite des inquiétudes en interne concernant la liberté de la presse, selon plusieurs médias.
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