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Trump en visite dans le Golfe, entend sceller des accords économiques majeurs
information fournie par Reuters 13/05/2025 à 06:01

par Gram Slattery et Pesha Magid

Le président américain Donald Trump doit arriver mardi matin en Arabie saoudite, première étape d'une tournée de quatre jours dans le Golfe lors de laquelle priorité sera donnée à la conclusion d'accord économiques plutôt qu'aux crises sécuritaires dans la région, telles que la guerre à Gaza ou les tensions à propos du programme nucléaire de l'Iran.

Accompagné d'une poignée de puissants dirigeants d'entreprises, parmi lesquels Elon Musk, qui est également son conseiller, Donald Trump se rend en premier lieu dans la capitale saoudienne Ryad, qui accueille le Forum d'investissement américano-saoudien, avant de prendre la direction du Qatar mercredi puis des Emirats arabes unis.

Le président américain a également évoqué la possibilité de se rendre jeudi en Turquie dans l'hypothèse où aurait lieu à Istanbul une rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodimir Zelensky.

Le deuxième déplacement à l'étranger de Donald Trump depuis qu'il est revenu au pouvoir à la Maison blanche en janvier dernier - son premier voyage fut à Rome pour assister aux funérailles du pape François - intervient dans une période de fortes tensions géopolitiques.

Washington presse Kyiv et Moscou d'avancer vers un cessez-le-feu alors que la guerre en Ukraine est entrée dans sa quatrième année. L'administration Trump pousse aussi en faveur d'un nouveau mécanisme d'acheminement d'aide alimentaire dans la bande de Gaza et souhaite que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu accepte une nouvelle trêve avec le Hamas.

Par ailleurs, une nouvelle réunion s'est tenue au cours du week-end à Oman entre des représentants américains et iraniens pour discuter d'un potentiel accord sur le programme nucléaire de Téhéran. Donald Trump a menacé de bombarder l'Iran si la voie diplomatique venait à échouer.

Mais, à part en cas de possible "détour" par la Turquie, ces questions vont être reléguées au second plan lors de la visite de Donald Trump dans la région.

LA NORMALISATION DES LIENS ARABIE SAOUDITE-ISRAËL PAS AU PROGRAMME

Etats-Unis, Arabie saoudite, Qatar et Emirats arabes unis devraient annoncer des billions de dollars d'investissements. Ryad a déjà promis en janvier quelque 600 milliards de dollars d'investissements aux Etats-Unis au cours des quatre prochaines années - soit la durée du mandat de Donald Trump -, mais le président américain a dit par le passé qu'il voulait davantage.

La délégation américaine sera composée notamment du secrétaire d'Etat, Marco Rubio, également conseiller intérimaire à la sécurité nationale, du secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, ou encore du directeur général de BlackRock, Larry Fink, et de la directrice générale de Citigroup, Jane Fraser.

D'après des sources, Donald Trump devrait offrir à l'Arabie saoudite des équipements militaires d'une valeur totale de plus de 100 milliards de dollars, avec notamment des armes de pointe.

Il est attendu que les Etats-Unis et l'Arabie saoudite s'abstiennent purement et simplement d'évoquer la normalisation des liens entre Ryad et Israël, a appris Reuters de sources informées, alors même qu'il s'agit de longue date de l'un des principaux objectifs régionaux de Donald Trump.

Steve Witkoff, l'émissaire spécial du président américain pour le Proche-Orient, a déclaré la semaine dernière qu'il s'attendait sous peu à un élargissement des Accords d'Abraham, chapeautés par Donald Trump durant son premier mandat, qui ont normalisé les liens entre Israël et plusieurs pays arabes dont les Emirats arabes unis et Bahreïn.

Toutefois, le refus de Benjamin Netanyahu de conclure un accord pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza et l'opposition du Premier ministre israélien à la création d'un Etat palestinien rendent peu probables des avancées similaires avec l'Arabie saoudite, ont déclaré à Reuters des sources.

Au Qatar et aux Emirats arabes unis, les priorités de Donald Trump seront également économiques.

La famille royale à Doha devrait offrir à Donald Trump un luxueux Boeing 747-8 destiné à servir comme nouvel avion présidentiel Air Force One, un accord qui préoccupe des experts en éthique.

(Reportage de Gram Slattery et Pesha Magid; version française Jean Terzian)

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