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Travail : le taux d'emploi est au plus haut au troisième trimestre
information fournie par Boursorama avec Media Services 15/11/2022 à 12:52

( AFP / SAMEER AL-DOUMY )

( AFP / SAMEER AL-DOUMY )

Si le taux de chômage ne diminue presque plus, les créations d'emploi restent quant à elles dynamiques avec 270.000 créations nettes depuis le début de l'année, dont 89.400 (+0,4%) au troisième trimestre.

Le taux d'emploi est au plus haut au troisième trimestre : le marché du travail fait mieux que résister au ralentissement économique. En effet, selon les chiffres publiés ce mardi 15 novembre par l'Insee, le taux de chômage est resté quasi stable au troisième trimestre 2022 à 7,3% de la population active en France (hors Mayotte) contre 7,4% au deuxième trimestre.

Le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT) atteint ainsi 2,252 millions de personnes, soit 17.000 de moins en trois mois. "Le taux de chômage oscille entre 7,3 et 7,4% depuis le quatrième trimestre 2021, à un niveau inférieur de 0,9 point à celui d'avant la crise sanitaire (fin 2019)", souligne l'Insee.

Si le taux de chômage ne diminue (presque) plus, en revanche les créations d'emploi restent dynamiques avec 270.000 créations nettes depuis le début de l'année, dont 89.400 (+0,4%) au troisième trimestre. Résultat, le taux d'emploi des 15-64 ans (personnes en emploi par rapport à la population totale) augmente de 0,3 point à 68,3%. "Un nouveau record" depuis que l'Insee le mesure (en 1975), s'est félicité sur Twitter le ministre du Travail, Olivier Dussopt.

Augmentation de la population active

"Depuis fin 2021, on a à la fois une stabilité du chômage et une hausse de l'emploi. Ce décalage s'explique par une hausse de la population active", analyse Yves Jauneau, responsable de la division synthèse et conjoncture du marché du travail à l'Insee.

Le taux d'activité des 15-64 ans (qui calcule le rapport entre nombre d'actifs, y compris les personnes au chômage, et population générale) atteint lui aussi son plus haut niveau à 73,7% (+0,2 point sur le trimestre).

Cette augmentation de la population active a, selon Yves Jauneau, plusieurs explications : "la montée en charge de l'alternance (la majorité des apprentis n'étaient pas au chômage auparavant, mais scolarisés); un effet conjoncturel de retour sur le marché du travail de personnes attirées par les fortes créations d'emplois et d'autres effets tendanciels comme par exemple la poursuite de la hausse de l'activité des seniors".

Le "halo autour du chômage", soit les personnes désirant retourner sur le marché de l'emploi mais qui ne sont pas considérées comme chômeuses par le BIT (chercher effectivement un emploi et être disponible pour en prendre un), a ainsi légèrement baissé à 1,8 million de personnes (-34.000 sur le trimestre).

Le taux d'emploi des 50-64 ans, un des enjeux de la concertation sur la réforme des retraites, augmente lui de 0,3 point à 66,3%, "un nouveau point haut historique", selon l'Insee. Et la part des 15-29 ans ni en emploi ni en formation diminue de 0,4 point à 11,6%.

L'objectif du plein emploi "toujours atteignable", selon Olivier Dussopt

"Les entreprises continuent d'embaucher massivement et la qualité de l'emploi s'améliore", souligne Mathieu Plane, économiste à l'OFCE, comme en témoigne la hausse du taux d'emploi en CDI (+0,4 point sur le trimestre à 50,1%). "Mais la question est de savoir si nous n'avons pas mangé notre pain blanc", s'interroge-t-il, car "il va être difficile de continuer à créer des emplois avec une croissance proche de zéro".

En outre, "les entreprises vont connaître des problèmes de rentabilité, avec la hausse des taux d'intérêt, des coûts de production - énergie, matières premières, salaires... -, des dispositifs d'aide moins généreux...", prévoit-il.

L'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) s'attend ainsi à 175.000 pertes d'emplo i et une hausse du chômage à 8% en 2023. Ce n'est pas l'analyse du ministre du Travail, qui estimait lundi "toujours atteignable" l'objectif d'arriver au plein emploi d'ici à 2027, soit un taux de chômage autour de 5%. Pour parvenir au plein emploi, l'exécutif table notamment sur la nouvelle réforme de l'assurance chômage visant à faire évoluer les règles en fonction de l'état du marché du travail.

La concertation avec les partenaires sociaux sur les paramètres qui varieraient, comme la durée maximale d'indemnisation, et les indicateurs retenus (taux de chômage, rapport entre nombre d'offres d'emploi et de demandeurs d'emploi...), doit s'achever le 21 novembre.

7 commentaires

  • 15 novembre 14:25

    Réforme du chômage : on prend aux plus précaires, pour redistribuer aux plus riches et pour permettre aux entreprises de continuer à exploiter les gens qui travaillent.


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