Un certain Abu Bakr Al Naji a publié sur Internet, en 2004, un texte en langue arabe qu'il a intitulé L'Administration de la sauvagerie : l'étape la plus critique que traversera l'oumma. En choisissant ce pseudonyme, Abu Bakr Neji envoie d'emblée plusieurs messages à son lecteur.
Tout d'abord, par le choix du prénom, il se réfère au premier calife, après la mort de Mahomet, qui s'est illustré dans ses guerres de l'apostasie contre les tribus arabes ayant quitté l'islam dès qu'elles ont appris la mort du prophète. Ensuite, par le choix du nom, « Al Naji », adjectif dérivé de najat, qui signifie « le salut », il est le « sauvé », donc « le sauveur », celui qui montre la voie à l'oumma, la communauté musulmane.
En réalité, il s'agirait, selon des chercheurs de l'institut lié à la chaîne de télévision Al-Arabiyya, de Mohamed Hassan Khalil al Hakim, alias Abu Jihad al Masri, un cadre d'Al-Qaïda. Né en 1961, il a été tué le 31 octobre 2008 par un drone américain au Waziristan, dans le nord du Pakistan.
103 pages de haine
Son texte compte 103 pages de discours de haine, contre le juif, contre le chrétien, contre l'apostat, contre la démocratie et ses valeurs. À tel point que certains ont qualifié ce brûlot de Mein Kampf du petit djihadiste.
L'intérêt de ce livre est qu'il nous met, dès le titre, devant le paradoxe du djihadisme qui d'un côté...
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