
( AFP / MIGUEL MEDINA )
L'opérateur italien Telecom Italia (TIM), dont le principal actionnaire est le géant français des médias Vivendi, a annoncé mercredi avoir divisé par deux sa perte nette part du groupe en 2024, à 610 millions d'euros.
Cette perte est plus élevée que celle prévue par le consensus des analystes de Factset, qui tablait sur un résultat négatif de 187 millions d'euros. En 2023, Telecom Italia avait essuyé une perte nette de 1,44 milliard d'euros.
En intégrant la part revenant aux actionnaires minoritaires des filiales, la perte nette se réduit à 364 millions d'euros en 2024, précise Telecom Italia dans un communiqué.
Au second semestre, le groupe a renoué avec les bénéfices, affichant un résultat net part du groupe de 36 millions d'euros, après une perte de 646 millions d'euros subie pendant la première moitié de 2024.
L'opérateur a vu son chiffre d'affaires augmenter de 3,1% à 14,5 milliards d'euros, tiré par sa lucrative filiale brésilienne, a indiqué le groupe, confirmant des résultats préliminaires.
TIM Brasil, qui avait absorbé en avril 2022 les activités mobiles de l'opérateur brésilien Oi, a vu ses recettes grimper de 6,8% à 4,4 milliards d'euros en 2024.
Le chiffre d'affaires de Telecom Italia a également augmenté en Italie, gagnant 1,5% à 10,1 milliards d'euros, dans un marché très disputé.
Pour la période 2025-2027, Telecom Italia mise sur une hausse moyenne de 3% par an du chiffre d'affaires de sa nouvelle société de services qui a vu le jour après la cession de son réseau fixe en juillet 2024.
Son indicateur phare, l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) ajusté, a grimpé de 10,1% à 3,7 milliards d'euros, dépassant les objectifs du groupe.
Telecom Italia avait indiqué en février prévoir pour 2026 un "possible retour" au paiement de dividendes aux actionnaires, pour la première fois depuis 2021, grâce notamment à la vente de Sparkle, sa filiale spécialisée dans les câbles sous-marins.
Son conseil d'administration a approuvé en février l'offre soumise par l'Etat italien et le fonds d'investissement espagnol Asterion visant à acquérir 100% de Sparkle pour un prix de 700 millions d'euros.
Telecom Italia a cédé son réseau fixe au fonds d'investissement américain KKR, associé au gouvernement Meloni, pour un montant pouvant atteindre 22 milliards d'euros, défiant ainsi Vivendi qui s'y était opposé.
Grâce à la vente du réseau, la dette nette ajustée s'est réduite à moins de 7,3 milliards d'euros fin décembre.
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