(Actualisé tout du long)
Le gouvernement iranien a déclaré jeudi avoir arrêté le ressortissant franco-allemand âgé de 18 ans qui était porté disparu depuis près d'un mois, une annonce qui intervient dans un contexte tendu entre Téhéran et Paris après l'inculpation de deux ressortissants français accusés d'espionnage par l'Iran.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré dans un entretien au journal
Le Monde
que Lennart Monterlos avait été arrêté pour "avoir commis un délit". "Une notification officielle concernant sa situation a été transmise à l'ambassade de France", a ajouté Abbas Araqchi.
Sollicité, le ministère français des Affaires étrangères a déclaré être "en contact" avec les autorités iraniennes et ne pas vouloir faire de commentaires à propos d'une affaire mettant en jeu la sécurité d'un ressortissant.
"Nous sommes en contact avec les autorités iraniennes au sujet de la situation de notre ressortissant. Nous sommes également en lien avec la famille", a dit le Quai d'Orsay. "Nous réitérons notre appel à tous les ressortissants français à ne pas se rendre en Iran."
Originaire de Besançon (Doubs), Lennart Monterlos avait entamé en août 2024, avant ses études supérieures, "un voyage à vélo d'un an pour découvrir le monde, à travers l'Europe et l'Asie", selon un avis de recherche diffusé le 24 juin par ses proches sur les réseaux sociaux et des messages de l'intéressé à propos de son périple.
L'Iran était l'une des étapes de voyage du jeune homme. Dans un message posté sur son compte Instagram le 12 juin, il évoquait une "aventure et mésaventure dans le désert en Iran".
Il n'avait pas donné de nouvelles depuis, ce que les autorités françaises avaient récemment jugé "inquiétant".
Deux autres ressortissants français, Cécile Kohler et Jacques Paris, sont détenus en Iran depuis 2022 dans des conditions décrites par la France comme "proches de la torture" qui ont poussé le gouvernement à déposer
plainte
contre Téhéran devant la Cour internationale de justice (CIJ).
Au lendemain d'informations de presse selon lesquelles Cécile Kohler et Jacques Paris avaient été inculpés d'espionnage pour Israël, Emmanuel Macron avait dénoncé la semaine dernière une "
provocation
" de Téhéran.
Le Quai d'Orsay avait alors de nouveau appelé à la "libération immédiate et inconditionnelle" de Cécile Kohler et Jacques Paris, reprochant à l'Iran de les détenir de manière "
arbitraire
".
(Rédigé par Sophie Louet et Jean Terzian, avec John Irish, édité par Benjamin Mallet)
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