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Syrie-Les FDS demandent à Washington de mettre en garde la Turquie
information fournie par Reuters 29/11/2022 à 13:50

BEYROUTH, 29 novembre (Reuters) - Le chef des Forces démocratiques syriennes (FDS) a dit mardi craindre que la Turquie ne lance une offensive terrestre dans le nord de la Syrie, malgré le soutien affiché par Washington et Moscou, et demandé aux Etats-Unis de lancer une mise en garde plus ferme à Ankara.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a promis à plusieurs reprises de mener une offensive contre les FDS en Syrie, qu'il présente comme une organisation terroriste, menace qui a gagné en acuité depuis un attentat à Istanbul le 13 novembre - imputé par les autorités turques aux séparatistes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et à leurs alliés syriens des YPG (Unités de protection du peuple), principale composante des FDS, malgré les démentis des deux organisations.

"Il y a une concentration de troupes à la frontière et dans les secteurs de Syrie contrôlés par des groupes alliés à la Turquie", a déclaré à Reuters le chef des FDS, Mazloum Abdi, interrogé par téléphone en Syrie. "C'est un phénomène nouveau", a-t-il ajouté.

Des responsables turcs ont déclaré lundi que les troupes d'Ankara seraient bientôt prêtes à passer à l'offensive, alors que l'aviation et l'artillerie turques bombardent la région frontalière contrôlée par les Kurdes depuis plusieurs jours.

Recep Tayyip Erdogan, dont la popularité est en berne alors qu'il tentera d'obtenir un nouveau mandat présidentiel l'an prochain, pourrait tenter de tirer profit du positionnement stratégique de son pays dans le conflit entre la Russie et l'Ukraine pour obtenir carte blanche vis-à-vis des Kurdes syriens, soutenus par les Etats-Unis mais qui se coordonnent aussi avec le régime de Damas et ses alliés russes.

Mazloum Abdi a dit avoir reçu des assurances "claires" de la part de Washington comme de Moscou que les deux capitales sont opposées à une offensive turque, mais souhaiter des mesures plus dissuasives.

"Nous sommes toujours nerveux. Nous avons besoin de prises de position plus fermes pour arrêter la Turquie", a-t-il dit. "La Turquie a affiché ses intentions et regarde maintenant ce qui se passe. Le déclenchement d'une offensive dépendra de son analyse des positions des autres pays."

(Rédigé par Maya Gebeily à Beyrouth, version française Tangi Salaün, édité par Sophie Louet)

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