Thales a indiqué vendredi avoir redéployé près de 70% de ses collaborateurs dans le spatial en France suite à la suppression de 1.300 postes dans ce domaine dont 1.000 en France.

( AFP / LOU BENOIST )
Au cours de l'Assemblée générale, le PDG du groupe Patrice Caine a précisé qu'il utilisait le même mécanisme que pendant le Covid lorsque des ingénieurs du secteur aéronautique avaient été redéployés au profit de la défense "en attendant que le secteur se porte mieux".
A ce jour, "on a trouvé des solutions pour 67% des postes" dans le spatial en France, a précisé à l'AFP Clément de Villepin, directeur des ressources humaines de Thales.
"Une grande partie sont redéployés au sein du groupe, essentiellement dans nos activités de défense, mais aussi dans nos activités aéronautiques", a-t-il dit.
Face a la crise des satellites de télécommunication, Thales a annoncé en mars 2024 la suppression de 1.300 postes dans sa branche spatiale Thales Alenia Space (TAS). L'autre poids lourd du secteur, Airbus, prévoit de supprimer plus de 2.000 postes dans ses activités défense et spatiales.
"Je ne pense pas qu'on gaspille le savoir-faire. Il y a un certain nombre d'ingénieurs dans le domaine du software qui sont transférables de manière très rapide. Il y en a d'autres pour lesquels on a beaucoup de plans d'accompagnement vers d'autres métiers. On enrichit parce que ces spécialistes sont redéployables de nouveau dans le spatial" le jour où on en aura besoin, a souligné Clément de Villepin.
Thales fait un point "tous les trois mois sur l'état de l'avancement du plan qu'on adapte aussi à la demande externe", a-t-il ajouté. Interrogé par des actionnaires, Patrice Caine a expliqué la crise par le déclin de la télévision par satellite "qui a été cannibalisée par l'arrivée de la boxe" mais surtout par Starlink d'Elon Musk qui offre une connectivité "extrêmement compétitive et facile" pour le client.
La situation pourrait s'améliorer avec le déploiement de la constellation européenne de satellites de télécommunication Iris² décidé par la Commission européenne en décembre et prévu d'ici 2030, a estimé Patrice Caine.
Cette constellation "va nous permettre de maintenir ces compétences et le business. Il y a aussi des satellites militaires, ce sont des marchés beaucoup plus ponctuels, mais aussi importants qui nous permettent aussi de continuer dans cette activité", a-t-il conclu.
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