Emmanuel Macron a récemment annoncé son intention de « supprimer l'ENA », non pas « pour se donner le plaisir de supprimer » l'École nationale d'administration, mais « pour bâtir quelque chose qui fonctionne mieux ». Le président de la République veut en finir avec le système des « grands corps » au travers duquel les meilleurs étudiants de l'école peuvent « tout de suite accéder aux postes suprêmes et être garantis de ne jamais les quitter ». L'avocat Frédéric Thiriez, chargé de repenser le fonctionnement de la haute fonction publique, a six mois pour rendre sa copie. Avant même la remise de son rapport, Grégory Portais*, intervenant à l'ENA, dénonce la décision du chef de l'Etat. Entretien.Le Point : Que pensez-vous de la suppression de l'ENA annoncée par le président de la République ? Grégory Portais : Faut-il supprimer une institution juste à cause du classement de sortie qui pose problème ? Il n'y a qu'une dizaine de jeunes énarques qui entrent dans les corps de contrôle sur quarante candidats qui réussissent le concours externe. Les autres, en fonction de leur rang de sortie, deviennent préfets, administrateurs civils, directeurs d'administration centrale, conseillers des tribunaux administratifs, etc. Au cours de leur carrière, ils peuvent être amenés à rebasculer ensuite dans d'autres corps. Il y a une vraie mobilité entre corps. Mais il faut savoir que l'ENA forme également 40 fonctionnaires déjà en...
Suppression de l'ENA: «Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain»
information fournie par Le Point 13/05/2019 à 07:05

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