Selon l'Association française de l'éclairage, la consommation annuelle de l'éclairage public représente 5,6 TWh, soit 1 % de la production totale d’électricité.
(illustration) ( AFP / PATRICK HERTZOG )
Pendant que gouvernement et pouvoirs publics multiplient les initiatives pour appliquer l'objectif de sobriété énergétique en vue d'un hiver sous tension, l'institut CSA Research s'est penché sur le cas de l'éclairage public, qui demeure l'un des leviers d'action pour les maires des communes.
Selon cette enquête réalisée pour Enedis et publiée mercredi 23 novembre, près de trois Français sur quatre (72%) sont favorables à l'extinction de l'éclairage public après 22h. Plus de deux maires sur trois interrogés disent pour leur part avoir déjà mis en place cette mesure.
Selon un rapport de l'Association française de l'éclairage en date de novembre 2019, la consommation annuelle de l'éclairage public représente 5,6 TWh, soit 1 % de la production totale d’électricité. La structure mettait par ailleurs en garde face à un parc français vieillissant, avec 25 à 30 % des luminaires en service de plus de 25 ans.
Outre le gaspillage énergétique, l'éclairage public est un facteur de pollution lumineuse, dans le viseur du ministère de la Transition écologique. Les conséquences de l'excès d'éclairage artificiel sont une source de perturbations pour la biodiversité (modification du système proie-prédateur, perturbation des cycles de reproduction, des migrations...).
Vers un hiver sobre?
Selon les derniers chiffres de novembre 2022, la tendance à la baisse de la consommation d'électricité en France se maintient, avec un recul de 5,8% la semaine dernière par rapport à la moyenne des années précédentes (2014-2019), selon des données publiées mardi par RTE, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité français. Mardi, 90 collectivités territoriales ont annoncé s'engager à consommer moins d'électricité, particulièrement en cas de grande tension sur le système électrique. Le plan de sobriété du gouvernement, présenté le 6 octobre, prévoit une réduction de la consommation d'énergie de 10% sur les deux prochaines années en France par rapport à 2019, et de 40% d'ici à 2050.
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