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Sanae Takaichi en passe de devenir la première femme à diriger le Japon
information fournie par Reuters 04/10/2025 à 08:43

(Actualisé avec le résultat du vote)

par Tim Kelly, John Geddie et Satoshi Sugiyama

La nationaliste Sanae Takaichi a été élue à la tête du Parti libéral démocrate (PLD) samedi au Japon et devrait être amenée à remplacer le Premier ministre démissionnaire Shigeru Ishiba, devenant ainsi la première femme à accéder à la tête du gouvernement dans l'histoire du pays.

Agée de 64 ans, Sanae Takaichi a devancé le médiatique ministre de l'Agriculture Shinjiro Koizumi, 44 ans, plus jeune candidat en lice, par 185 voix contre 156 au second tour de ce scrutin rassemblant élus et membres du PLD.

Les trois autres candidats - le secrétaire général du cabinet Yoshimasa Hayashi, l'ex-ministre des Affaires étrangères Toshimitsu Motegi, l'ancien ministre de la Sécurité économique Takayuki Kobayashi - ont été éliminés au premier tour.

Députée, plusieurs fois ministre, Sanae Takaichi est connue pour ses positions nationalistes et conservatrices, prône une politique économique expansionniste, et ne cache pas son admiration pour l'ancienne Première ministre britannique Margaret Thatcher.

Elle succédera probablement à Shigeru Ishiba lors d'un vote au Parlement le 15 octobre, même si le résultat n'est pas totalement acquis, le PLD ayant perdu cette année sa majorité absolue dans les deux chambres de la Diète, sur fond de colère des électeurs face à la hausse du coût de la vie.

Shigeru Ishiba a annoncé sa démission le mois dernier afin d'endosser la responsabilité d'une série de sévères défaites électorales, après moins d'un an au pouvoir.

Sanae Takaichi héritera d'un parti en crise.

"J'ai récemment entendu de sévères critiques dans tout le pays affirmant que nous ne savons plus ce que représente le PLD", a-t-elle dit samedi lors d'un discours entre les deux tours de scrutin.

"Ce sentiment d'urgence m'a animée. Je veux transformer en espoir les angoisses de nos concitoyens concernant leur vie quotidienne et leur avenir", a-t-elle ajouté.

Sanae Takaichi affiche sa volonté de relancer l'économie de l'archipel par les dépenses budgétaires et une politique monétaire accommodante.

Elle se rend régulièrement au sanctuaire Yasukuni, considéré par la Chine et la Corée du Sud comme un symbole du militarisme et de l'impérialisme japonais de l'entre-deux-guerres, et se dit favorable à une révision de la Constitution pacifiste dont s'est doté le pays après la Seconde Guerre mondiale.

(version française Camille Raynaud et Jean-Stéphane Brosse)

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