Plusieurs titres de presse allemands ont relayé les dernières évolutions de l'enquête sur l'explosion des gazoducs, qui s'oriente désormais vers un plongeur professionnel ukrainien. Mais pour le chef de la diplomatie russe, "l'ordre est venu du plus haut niveau", soit Washington.

Sergueï Lavrov, à Vientiane (Laos), le 27 juillet 2024 ( AFP / SAI AUNG MAIN )
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a jugé "clair" lundi 19 août que le sabotage des gazoducs russes Nord Stream en septembre 2022, en mer Baltique, avait été ordonné par les Etats-Unis.
"Même si (...) des Ukrainiens ont participé à cela, il est clair qu'ils n'ont pas pu le faire seuls. Il est clair que pour réaliser un tel attentat, l'ordre est venu du plus haut niveau, comme on dit, et le plus haut niveau pour l'Occident, c'est bien sûr Washington", a affirmé le chef de la diplomatie russe au média Izvestia .
Un commandant de l'armée ukrainienne accusé
L'enquête sur le sabotage des gazoducs s'est orientée vers une piste ukrainienne avec la révélation par des médias, la semaine dernière, de l'émission par la justice allemande d'un mandat d'arrêt contre un plongeur professionnel ukrainien soupçonné d'être impliqué avec deux autres de ses compatriotes. Jeudi, Kiev a qualifié pour sa part de "non-sens absolu" sa mise en cause dans cette opération contre Nord Stream, après des allégations dans ce sens du Wall Street Journal .
Selon le journal américain, qui dit se fonder notamment sur des sources militaires ukrainiennes, l'attentat à l'explosif dans les profondeurs de la mer Baltique aurait été mené à bien sous la supervision du commandant en chef de l'armée ukrainienne de l'époque, Valery Zaloujny, et ce malgré un revirement en cours de route de Volodymyr Zelensky, qui avait demandé l'arrêt du projet.
Les médias allemands, qui ont révélé l'avancée récente de l'enquête judiciaire, sont beaucoup plus prudents sur l'implication éventuelle des hautes autorités ukrainiennes et tendent au contraire à disculper le président Zelensky. L'hebdomadaire Der Spiegel évoque en revanche une possible implication de Valery Zaloujny.
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