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Russie : le PDG de Sberbank prend Vladimir Poutine à contrepied et alerte sur "des signes importants de ralentissement de l'économie"
information fournie par Boursorama avec Media Services 06/12/2024 à 13:42

La Banque centrale russe prévoit une hausse du PIB comprise entre 3,5 et 4% en fin d'année, avant une décélération prononcée en 2025.

German Gref et Vladimir Poutine à Moscou, en Russie, le 24 septembre 2024. ( POOL / ALEXANDER KAZAKOV )

German Gref et Vladimir Poutine à Moscou, en Russie, le 24 septembre 2024. ( POOL / ALEXANDER KAZAKOV )

"Il n'y a aucune raison de paniquer", affirmait la semaine dernière Vladimir Poutine. Mais vendredi 6 décembre, le PDG de la première banque russe, Sberbank, a alerté sur l'état de l'économie russe : inflation, taux d'intérêts élevés, sanctions. "Nous ne pouvons pas survivre comme ça longtemps", a-t-il alerté.

"La situation est difficile. Toute une série d'emprunteurs vont se retrouver dans une situation difficile, les banques seront dans une situation difficile", a déclaré German Gref, selon l'agence russe Interfax, lors d'un forum sur l'investissement. "Tout dépend de la durée de la différence entre l'inflation réelle et les taux d'intérêt du marché. Il n'y a jamais eu un écart aussi important, nous ne pouvons pas survivre comme ça longtemps", a-t-il lâché.

Cette prise de parole d'un acteur très écouté en Russie tranche fortement avec le ton voulu rassurant par Vladimir Poutine voici une semaine, assurant qu'il n'y avait "aucune raison de paniquer", que la situation étant "sous contrôle". Il réagissait alors au recul du rouble, très volatile depuis trois ans, et qui avait alors dépassé le seuil symbolique des 110 pour 1 dollar.

L'inflation reste autour de 8,5%, érodant le pouvoir d'achat et poussant la Banque centrale (BCR) à relever fin octobre son taux directeur à 21%, un niveau jamais vu depuis 2003, qui inquiète nombre d'investisseurs. D'après eux, le coût élevé des emprunts, et donc des investissements, va freiner l'économie et pourrait entraîner à terme des faillites.

"Stagflation"

Vendredi, German Gref, ancien ministre du Développement économique entre 2000 et 2007, a donc déploré "une situation compliquée" et "des signes importants de ralentissement de l'économie , en particulier dans le logement et les investissements immobiliers".

"Les marchés sont en surchauffe", a-t-il encore ajouté, "comme à Moscou, Krasnodar, Saint-Pétersbourg", trois régions russes parmi les plus dynamiques.

Le patron de Sberbank a ajouté qu'à ses yeux, il y a aussi "le danger de la stagflation", quand l'économie souffre simultanément d'une forte inflation et d'une croissance très faible.

La patronne de la BCR, Elvira Nabioullina, critiquée par une partie du patronat pour sa politique monétaire stricte pour juguler l'inflation élevée, a répété ces derniers jours qu'elle ne voyait pas encore de "risque" de stagflation. Enfin, la BCR "envisage" de relever encore son taux directeur lors de sa prochaine réunion sur le sujet prévue le 20 décembre.

La BCR prévoit une hausse du PIB comprise entre 3,5 et 4% en fin d'année, avant une décélération prononcée en 2025 (+0,5-1,5%).

11 commentaires

  • 06 décembre 23:01

    paspil, ils consomment, mais le réveil va être terrible ! plus de mariages, plus d'enfants, 50% du pnb sert à acheter des munitions que poutine est incapable de produire... il a épuisé les machines à laver ! sa chair à canon lui coûte une fortune, son pétrole ne se vend plus , son, gaz ne se vend plus et comme il n'a plus d'argent, il échange ses ressources contre des coréens ! c'est super en russie!


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