(Actualise avec déclaration de l'avocate de la plaignante)
par Vincent Daheron et Ramiro Scandolo
La justice argentine a prononcé mardi un non-lieu en faveur des deux internationaux français de rugby Hugo Auradou et Oscar Jégou, accusés depuis juillet de "viol avec violence en réunion" lors de la tournée du XV de France en Argentine, indique-t-elle dans un communiqué.
"C'est un non-lieu qui a été prononcé car la justice argentine a clairement dit que les faits n'ont rien de criminels", a déclaré à Reuters Antoine Vey, l'avocat français des deux joueurs. "Ce n'est pas une décision rendue au bénéfice du doute mais qui établit le caractère mensonger des accusations portées envers ces joueurs, qui ont été victimes de fausses accusations."
La Fédération française de rugby (FFR) a déclaré dans un communiqué accueillir cette décision "avec soulagement et satisfaction".
"Par sa décision, la justice argentine réhabilite les deux joueurs. Aussi, si leurs performances sportives le permettent, ils seront potentiellement sélectionnables pour rejouer en équipe de France", a-t-elle précisé.
Natacha Romano, l'avocate de la plaignante, a annoncé sa volonté de faire appel. "La plaignante est dévastée", a-t-elle déclaré à L'Équipe. "Nous allons interposer un recours en appel, sans hésiter, afin que cette résolution, que nous estimons incomplète, soit révisée."
"Et, si nécessaire, nous porterons le cas devant la Cour de cassation."
Antoine Vey s'attendait à cet appel : "On attendra qu'elle épuise toutes les voies de recours", avait-il dit plus tôt dans la journée. "Ils (Hugo Auradou et Oscar Jégou) attendaient cette décision pour convaincre l'opinion publique et les médias de leur innocence, aujourd'hui c'est le cas."
Les deux joueurs, tous les deux âgés de 21 ans, avaient été inculpés le 12 juillet pour des faits présumés survenus dans la nuit du 6 au 7 juillet à Mendoza (Argentine) après avoir obtenu leur première sélection avec l'équipe de France.
Ils ont toujours clamé leur innocence et ont reconnu une relation sexuelle consentie avec la plaignante.
Hugo Auradou et Oscar Jégou ont passé quelques jours en détention préventive puis près d'un mois assignés à résidence en Argentine. Ils ont ensuite été libérés avec obligation de rester sur le territoire argentin avant d'être finalement autorisés à rentrer en France début septembre.
Les résultats des tests psychologiques et psychiatriques avaient conclu, en septembre, qu'il y avait "une série d'incohérences et de contradictions" dans le récit de la plaignante, une femme de 39 ans.
Hugo Auradou a joué huit rencontres avec son club de la Section Paloise depuis sa reprise le 5 octobre.
Oscar Jégou a, lui, repris la compétition le 2 novembre avec le Stade Rochelais et a joué quatre matchs.
(Rédigé par Vincent Daheron, édité par Blandine Hénault et Kate Entringer)
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