L'agence du médicament a fait état à fin août d'"un peu moins de 3.500 déclarations de ruptures ou risques de ruptures","une situation analogue à 2022".

Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, le 30 août 2023. ( AFP / LUDOVIC MARIN )
Pourquoi certains patients ne "trouvent pas" leurs médicaments ? Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau veut réunir "la semaine prochaine" tous les acteurs concernés par le sujet de la gestion des stocks de médicaments.
"Je réunirai la semaine prochaine tous les acteurs pour comprendre pourquoi entre des chiffres globaux où on a les doses et ce que vivent nos concitoyens, où ils ne trouvent pas certains médicaments, où est-ce que ça bloque?", a déclaré le ministre mardi 31 octobre sur RTL.
Il y a notamment "un point qui nous interroge", a ajouté M. Rousseau, avec le fait que "certaines très grosses pharmacies commandent direct aux industriels et font du surstock" avec "donc des petites pharmacies qui elles n'arrivent pas à avoir" de stock. "Je vous assure que c'est tous les jours que j'ai sur mon bureau le tableau des ruptures pour vérifier" et quand un produit manque "j'appelle directement les labos", mais "il vaut mieux mettre tout le monde dans la même pièce", a-t-il insisté.
"On a 450 médicaments qui sont mis sous surveillance par l'agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et en effet globalement, on a du stock au niveau national et après certains de nos concitoyens ne trouvent pas", a-t-il poursuivi, faisant un distinguo entre "rupture et risque de rupture".
Interrogée vendredi par l'AFP, l'ANSM avait fait état à fin août d'"un peu moins de 3.500 déclarations de ruptures ou risques de ruptures" . Fin septembre, "40% de ces déclarations" avaient "nécessité des mesures de gestion". C'est "une situation analogue à 2022", a-t-on ajouté de même source.
Mais à la différence de l'an dernier, il y a en octobre "une reconstitution des stocks au niveau des pharmacies et une reconstitution des stocks au niveau des industriels et le déploiement d'un plan hivernal renforcé", a poursuivi l'ANSM, pointant des stocks "disponibles sur le territoire national, mais encore avec cette difficulté à s'assurer qu'il y ait une répartition sur le territoire qui soit totalement homogène".
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