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Retraites, salaires : la perspective d'un mouvement social d'ampleur est écartée pour la fin de l'année
information fournie par Boursorama avec Media Services 20/12/2022 à 08:38

A Paris le 10 novembre. ( AFP / THOMAS SAMSON )

A Paris le 10 novembre. ( AFP / THOMAS SAMSON )

Un mouvement social massif a été évité pour les fêtes de fin d'année. Mais la grogne pourrait se faire entendre alors que la réforme des retraites sera présentée le 10 janvier.

La fin d'année devrait se dérouler sans tempête sociale. Néanmoins, dans de multiples secteurs, les syndicats se préparent à répliquer fermement à la réforme des retraites que l'exécutif prévoit de présenter le 10 janvier. "Il y a déjà des préavis qui sont déposés pour le mois de janvier dans les professions où c'est obligatoire", a prévenu sur France Info le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez. Revue de quelques secteurs emblématiques.

"L'essentiel du service sera assuré" pour les trains et les avions à Noël

Le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, s'est voulu "rassurant" jeudi, affirmant que "l'essentiel du service sera assuré" pour les trains et les avions à Noël. Du côté du transport aérien, Air France a affirmé la semaine dernière ne pas envisager "d'annulations à ce stade", malgré un préavis de grève des syndicats Unac et Sngaf du personnel navigant commercial pour la période du 22 décembre au 2 janvier. Des conflits sociaux ont par ailleurs été désamorcés chez Air Antilles, Air Guyane, Corsair et Easyjet.

A la SNCF, le premier week-end des vacances a été légèrement perturbé. Pour les week-ends de Noël et du Nouvel An, la CGT-Cheminots et SUD-Rail n'appellent pas à la grève des contrôleurs, même si les deux syndicats laissent courir leur préavis afin de laisser à chacun la possibilité de se joindre ou non au mouvement né en dehors de tout cadre syndical. Le mouvement social devrait s'élargir à la rentrée, l'ensemble des syndicats de la RATP ayant appelé mercredi à "poursuivre et durcir le mouvement de grève dès janvier 2023", autour de la question salariale mais aussi des retraites.

Mobilisation dans l'énergie à prévoir ?

Dans le secteur, la fin de l'année semble se détendre sur le front social, mais les syndicats pourraient sonner à nouveau la mobilisation début janvier, contre le projet de réforme des retraites qui prévoit de s'attaquer aux régimes spéciaux des électriciens et gaziers. "Pour être prêt à se mobiliser si besoin, j'ai déposé un préavis de grève du 19 décembre jusqu'au 31 janvier, visant à mettre la pression sur le gouvernement. Ce serait totalement irresponsable de leur part de créer les conditions d'une mobilisation dans un contexte de crise énergétique, économique et géopolitique", a affirmé à l'AFP Amélie Henri, secrétaire nationale CFE-Unsa énergies pour EDF, deuxième syndicat du secteur des industries électriques et gazières.

Pour Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT, "la réforme des retraites inquiète beaucoup, et c'est un gros sujet de conversation. Très clairement, s'il y a le projet de réforme des retraites, la CGT dans l'énergie sera en face".

Des "mobilisations massives" dans la fonction publique

Pour les fonctionnaires, des raisons multiples de mécontentement "devraient permettre des mobilisations massives", veut croire Céline Verzeletti, secrétaire générale de la CGT des fonctionnaires d'Etat : des salaires au recul de l'âge de départ à la retraite des agents de la "catégorie active" (policiers, sapeurs pompiers, infirmiers spécialisés...). La Fédération hospitalière de France (FHF) redoute que la réforme ne ranime les ardeurs des bataillons d'aides-soignantes, qui bénéficient actuellement de la retraite à 57 ans.

Du côté de l'Education nationale, le premier syndicat des enseignants, la FSU, appelle à une journée de mobilisations et de manifestations le 17 janvier , pour les salaires, les retraites et le retrait de la réforme de la voie professionnelle.

Dans la distribution

Les mouvements se multiplient : sur les mois de novembre et décembre, des débrayages ont émaillé l'actualité de Conforama, Castorama, Cultura, les Galeries Lafayette à Lyon et Paris, a rappelé à l'AFP Audrey Ricci, secrétaire adjointe de la section fédérale Commerce de la FEC-FO. Go Sport, Pimkie et C&A pourraient aussi bientôt être concernés. Les syndicats planchent sur une éventuelle mobilisation le 22 décembre à Paris, sans vouloir en dévoiler les contours.

Aux côtés de salariés d'Aldi en grève pour les salaires, Amar Lagha, secrétaire général de la Fédération CGT commerces et services, était remonté jeudi : avec l'inflation, "il y a des mères de famille qui ne mangent plus, des travailleurs qui sautent des repas". "Il y aura aussi du monde dans la rue" au moment de la réforme des retraites, prédit Audrey Ricci. "On ne peut pas accepter d'avoir des salariés à bout de souffle, qui ont tout donné pendant la pandémie et qu'on veut faire travailler plus longtemps, c'est intolérable".

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7 commentaires

  • 20 décembre 10:04

    Le jour où cette France ne sera plus dirigée par des ma fi eux, cela ira certainement mieux sur tout les plans.


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