Selon une association, la baisse générale découle aussi des stratégies d'achats opérées par les parents d'élèves : récupération, marques distributeurs ou achats groupés.

( AFP / DENIS CHARLET )
Les familles ont prévu de moins dépenser pour la rentrée scolaire 2024, alors même que le coût des fournitures baisse pour la première fois depuis plusieurs années. Le coput de la vie étudiante reste toutefois en hausse.
D'après les calculs de deux associations, les prix des fournitures scolaires baissent : quand le baromètre annuel de Familles de France mesure un fléchissement de 1,27% du coût des fournitures pour un élève de 6e, la Confédération syndicale des familles pointe un recul du budget des familles de 6,8% .
"Un tel résultat était attendu compte tenu du ralentissement de l'inflation depuis le début de l'année", commente Familles de France dans un document publié lundi, tandis que les prix à la consommation ont connu un léger rebond à 2,3% sur un an en juillet, selon les chiffres de l'Insee publiés mercredi.
Pour les deux associations, l'inflexion ne suffit pas à compenser plusieurs années de hausse des prix : en 2023, le coût des fournitures avait augmenté de 8,73%, et le budget des familles enregistrait un bond de 11,3%. Ainsi, le coût moyen de la rentrée "reste toutefois bien plus élevé qu’avant la crise sanitaire" , note Familles de France.
La papèterie en baisse
Selon les résultats de son baromètre, réalisé à partir de relevés sur 47 références d'articles scolaires, la baisse globale est surtout portée par celle des tarifs des fournitures papetières. Ainsi, leur prix diminuent de 12,63%, tandis que celui des fournitures non papetières (stylos, classeurs, etc.) connaît une hausse de 3,77% et que celui des articles de sport est en léger recul de 0,6%. Comme chaque année, l'association pointe une différence de tarifs en fonction des enseignes. Pour un élève de 6e, les fournitures reviennent ainsi à 209,37 euros en hypermarché, 216,82 euros en supermarché et 255,15 euros en magasin spécialisé.
Pour la Confédération syndicale des familles, la baisse générale découle aussi des stratégies d'achats opérées par les parents d'élèves. "Les familles récupèrent beaucoup plus, sont moins portées sur les marques, se regroupent à plusieurs pour acheter en lots, font différentes enseignes pour trouver le produit le moins cher, attendent plus tard les promotions", commente Annie Giroud, en charge du secteur éducation à la CSF. L'association nuance la baisse globale du budget, recensée via un questionnaire adressé à 135 familles. Si une diminution s'observe pour les collégiens (-12,7%) et lycéens (-6,8%), le coût augmente pour les élèves de primaire (+2,6%).
Le coût de la vie étudiante en hausse
Le syndicat étudiant Unef, qui a publié mercredi les résultats de son enquête annuelle sur le coût de la vie étudiante, regrette une "augmentation constante du coût de la vie (...) extrêmement forte depuis plusieurs années", d'après les déclarations de sa secrétaire générale Hania Hamidi auprès de l'AFP. Selon ses calculs, ce coût augmente ainsi de 2,25% en 2024-2025, soit un alourdissement des dépenses de 482,16 euros par an ou 40,18 euros par mois.
Une hausse plus modérée que l'augmentation de 6,47% l'année précédente , mais qui porte à 27,76% l'accroissement du coût de la vie étudiante depuis 2017. Le syndicat pointe notamment une augmentation des frais d'inscription universitaire et de la CVEC, une contribution obligatoire pour les étudiants depuis 2018, et regrette une stagnation des montants des bourses étudiantes, après une réévaluation jugée insuffisante comprise entre 6,2% et 34% à la rentrée 2023.
"Malgré les aides ou les bourses, les étudiants n'arrivent pas à joindre les deux bouts" , abonde le rapport de la Confédération syndicale des familles, qui réclame, à l'instar de l'Unef, une allocation universelle d'autonomie pour les étudiants.
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