Les députés ont adopté l'article premier du texte, vendredi 10 février, à 181 voix contre 163.

Les députés ont adopté l'article premier de la réforme des retraites vendredi, à 181 voix contre 163. ( AFP / EMMANUEL DUNAND )
L'Assemblée a voté l'extinction progressive de la plupart des régimes spéciaux, prévue dans l'article premier de la réforme des retraites. Ce vote, à 181 voix contre 163, marque l'adoption de la première mesure du projet contesté du gouvernement, dont l'examen avance au ralenti depuis son coup d'envoi lundi dans l'hémicycle. Lors de cette nouvelle séance tendue, les accusations d'obstruction lancées à la gauche ont fusé.
À coup de centaines d'amendements, la Nupes a défendu sans succès le maintien des différents régimes visés, celui de la RATP, des industries électriques et gazières (IEG), de la Banque de France ou des clercs et employés de notaire. La rapporteure Renaissance du texte, Stéphanie Rist, a elle défendu une mesure "d'équité".
"Pourquoi est-ce qu'on veut supprimer les régimes spéciaux ? Parce qu'ils coûtent 1,8 milliard d'euros aux Français tous les ans", a lancé aux oppositions le député Renaissance Sylvain Maillard. "Pourquoi ne touchez-vous pas au régime spécial des sénateurs ? Parce que vous avez besoin de la droite du Sénat pour faire passer cette réforme", a rétorqué l'Insoumis Antoine Léaument. Il a qualifié les macronistes de "gros hypocrites". Les amendements concernant le régime "autonome" des sénateurs ont été jugés irrecevables. "Demain, nous serons dans la rue, le poing levé , nous allons vous combattre", a assuré la députée LFI Rachel Keke.
Passe d'armes
Une nouvelle fois lors de cette séance, le camp présidentiel et le RN ont vivement critiqué le choix de la Nupes d'avoir déposé des amendements par milliers, étirant les temps de parole de la gauche et freinant les débats. "Vous faites diversion avec des centaines d'amendements identiques depuis des heures", s'est indignée Violette Spillebout (Renaissance). "Vos amendements ne servent à rien" , a renchéri le ministre du Travail Olivier Dussopt. Il a fait référence au tweet polémique, la veille, de l'Insoumis Thomas Portes, où ce dernier se met en scène le pied sur un ballon à son effigie. "Qu'est-ce que vous voulez, vous voulez recommencer, vous voulez ma tête comme votre collègue, vous voulez continuer dans la violence ?", a lancé le ministre, en réagissant à des invectives lors de son intervention.
"Vos amendements sont inutiles, c'est de l'obstruction", a conclu Olivier Dussopt. "Vous êtes inutiles, complètement à côté de la plaque, vous êtes les idiots utiles" du gouvernement , a aussi lancé le député RN Thomas Ménagé.
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