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Quels produits choisir pour son épargne ? Les enseignements du premier panorama des placements de l'Opef
information fournie par Boursorama avec Media Services 01/07/2025 à 15:59

Créé pour dresser un état des lieux clair des produits d'épargne financière disponibles en France, le nouvel observatoire des placements a présenté son premier rapport. Objectif : permettre aux investisseurs de mieux appréhender la nature des produits, les frais associés, et les facteurs influençant leurs performances.

( AFP / FRED TANNEAU )

( AFP / FRED TANNEAU )

Afin d'y voir plus clair dans la jungle des marchés, l'Observatoire des produits d'épargne financière (Opef) a publié mardi 1er juillet son premier rapport annuel, avec pour objectif d'aider les Français à mieux comprendre les placements sur les marchés financiers.

Contrats d'assurance vie, plan d'épargne retraite individuel (PER), comptes-titres servant de support à des actions, des obligations ou des placements collectifs, plans d'épargne en action (PEA) et PEA dédiés au petites et moyennes entreprises (PEA-PME): les produits financiers passés au crible par l'Opef représentaient un montant cumulé de 2.048 milliards d'euros fin 2023, soit le tiers du patrimoine financier total des Français. Les produits d'épargne et de retraite collectifs d'entreprise et l'épargne bancaire réglementée, comme le Livret A ou le Plan épargne logement (PEL) par exemple, n'ont pas été traités dans l'analyse de l'observatoire. L'encours de ces placements s'élève lui à plus de 4 100 milliards d’euros.

L'observatoire, qui réunit des représentants des professionnels de la finance, des associations de consommateurs ou d'épargnants mais aussi des instances de régulation du secteur, précise qu'il "ne cherche ni à comparer les produits entre eux, ni à orienter les choix d'investissement", mais dresser un état des lieux pour "éclairer" les décisions des épargnants, en se fondant sur des données "objectives" fournies par la Banque de France et le ministère de l'Economie, entre autres. L'objectif de ce panorama est de permettre aux épargnants de comprendre les différents types de frais qui leur sont facturés et d'illustrer la façon dont ils s'appliquent en fonction des caractéristiques de l'investissement (montant, durée, type de produit choisi). Le rapport éclaire aussi la mécanique par laquelle ces frais influencent la performance des placements, qui doit également être jaugée au regard de l'inflation.

Grands principes

L’analyse met ainsi en évidence des écarts de performance marqués entre les différentes classes d’actifs (fonds actions, obligations, fonds diversifiés et monétaires) ainsi qu’entre les zones géographiques (France, Europe, États-Unis notamment). Ces disparités soulignent que les choix de classes d’actifs et de zones géographiques sont les principaux leviers de performance potentielle et de niveau de risque pour les investisseurs. C’est l’un des enseignements du rapport, qui rappelle une réalité : les évolutions des marchés jouent un rôle déterminant dans les écarts de performance entre investisseurs. "D’où l’importance pour les épargnants de rester attentifs face à ces fluctuations", précise l'Opef.

Malgré les remous sur les marchés mondiaux, le rapport confirme par ailleurs que, sur le long terme, les actions bien qu’exposées à une volatilité plus élevée, sont la classe d’actifs la plus performante. "Une diversification efficace entre les différentes classes d’actifs, combinée à un horizon de placement long, permet d’obtenir des opportunités de gains et de minimiser les risques de pertes inhérents à l'investissement sur les marchés financiers", rappelle le rapport.

Stratégies d'investissement : préférer la sécurité des indices ou la recherche de la "perle"?

La rapport établit la comparaison entre deux stratégies. La première, de "gestion active", consiste en la sélection précise de titres et d'opportunités, la deuxième, plus globale, axée sur les indices. Si la gestion indicielle tend à offrir, en moyenne, sur les horizons observés dans le rapport, de meilleures performances nettes sur les marchés actions, certains fonds actifs peuvent la surperformer, tandis que d’autres affichent des résultats inférieurs. À l’inverse, sur les marchés obligataires et monétaires, la gestion active affiche souvent de meilleurs résultats moyens, bien que les écarts entre fonds y soient également marqués note le rapport, évoquant le caractère "complémentaire" des deux stratégies.

Avec ce décryptage du fonctionnement des produits financiers, l'Opef espère favoriser le développement de l'investissement de long terme, d'autant que les autorités françaises et européennes cherchent à mobiliser l'épargne thésaurisée pour financer l'économie de l'Union européenne. "Une épargne bien informée, c'est la garantie de la faire fructifier tout en l'investissant de façon efficace dans des entreprises qui en ont besoin. C’est du gagnant-gagnant", souligne le ministre de l'Economie et des Finances, Eric Lombard, qui salue dans un communiqué diffusé par Bercy un rapport qui va permettre aux épargnants "de faire des choix éclairés".

De son côté, la Fédération bancaire française se félicite dans un commentaire transmis à l'AFP de la publication d'un rapport qui "présente avec pédagogie la variété de l'offre d'épargne financière en France". Placé sous l'égide du Comité consultatif du secteur financier (CCSF) - qui suit déjà par ailleurs l'évolution des tarifs bancaires - l'Opef suivra chaque année l'évolution des frais et des performances des différents produits d'épargne financière.

1 commentaire

  • 16:37

    Les livrets épargne du sociale utile mais contre-productif, les actions favorisent le développement des entreprises créatrice de richesse
    Assurances vie , un mauvais terme pour des placements multifonctions et dont la fiscalité devrait être identique aux actions .


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