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"Quelle fourberie !" : Bruno Le Maire tance les élus qui "venaient pleurer dans son bureau" pour plus de dépenses
information fournie par Boursorama avec Media Services 20/10/2025 à 11:14

Accusé par plusieurs responsables politiques d'avoir fait exploser la dette à l'occasion de son long passage à Bercy, l'ancien ministre a dénoncé ce qu'il juge comme une contradiction.

Bruno Le Maire, à Paris, en juin 2024 ( AFP / JULIEN DE ROSA )

Bruno Le Maire, à Paris, en juin 2024 ( AFP / JULIEN DE ROSA )

"Ils venaient tous gémir!". Présenté comme le "Monsieur 1.000 milliards de dette" par des opposants de tous bords, y compris de son ancienne famille politique de la droite, Bruno Le Maire a fustigé la "fourberie" d'élus qui n'ont "cessé de lui demander de dépenser plus" à l'époque où il dirigeait Bercy. Symbole des années Macron, Bruno Le Maire avait exercé les fonctions de ministre de l'Economie, de 2017 jusqu'à 2024, arbitrant les finances de l'Etat à travers les chocs de la pandémie de coronavirus puis de la flambée des coûts de l'énergie dans le contexte de la guerre en Ukraine.

"Ils ont tous déposé des amendements qui représentent des dizaines de milliards d'euros de dépenses supplémentaires"

"Quelle fourberie d'abord de la part de tous ceux qui pendant la crise du Covid, de l'inflation, n'ont cessé de me demander de dépenser plus. Tous circulaient dans mon bureau, tapaient à ma porte et disaient 'Il nous faut plus pour les boulangers, les artisans, les commerçants. Il nous faut une aide plus forte sur l'électricité, le gaz, vous ne pouvez pas débrancher les aides, vous ne pouvez pas retirer le quoi qu'il en coûte'", a t-il abondé dans le podcast "Pourquoi faire compliqué", de TF1 , animé par le journaliste économique François Lenglet.

"Ils venaient tous gémir, pleurer dans mon bureau pour que je dépense plus! Ils ont tous déposé des amendements qui représentent des dizaines de milliards d'euros de dépenses supplémentaires", a t-il ajouté, visant pêle-mêle "la droite, les oppositions, le RN". "Et aujourd'hui ce sont les mêmes qui viennent me dire "1000 milliards d'euros de dette. Quelle fourberie !", a t-il insisté.

Après un an de silence médiatique, Bruno Le Maire avait repris la parole à la fin de l'été, dénonçant notamment le "saccage" de la dissolution et la "technocratie bruxelloise". Sa nomination au ministère des Armées début octobre avait ensuite suscité une vive opposition, précipitant la fin du très éphémère gouvernement Lecornu I.

La France quitte le club des "AA" de S&P

Vendredi soir, l'agence de notation S&P Global Ratings a annoncé abaisser d'un cran la note de la France à A+, estimant que "malgré la présentation cette semaine du projet de budget 2026, l'incertitude sur les finances publiques françaises demeure élevée".

Réagissant à cette deuxième dégradation par S&P (anciennement Standard & Poors) en un an et demi, le ministre de l'Economie Roland Lescure a dit "(prendre) acte" de cette décision. "Le gouvernement confirme sa détermination à tenir l'objectif de déficit de 5,4% du PIB pour 2025", a ajouté son ministère dans une déclaration transmise à l'AFP. Selon S&P, si cet "objectif de déficit public de 5,4% du PIB en 2025 sera atteint", "en l'absence de mesures supplémentaires significatives de réduction du déficit budgétaire, l'assainissement budgétaire sur (son) horizon de prévision sera plus lent que prévu". L'agence prévoit que "la dette publique brute atteindra 121% du PIB en 2028, contre 112% du PIB à la fin de l'année dernière" , a-t-elle poursuivi dans un communiqué.

16 commentaires

  • 13:09

    En ces circonstances un homme d’honneur aurait refusé ou démissionné.


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