Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adaptéDésactiver le rafraîchissement automatique

Proportionner les amendes pour retard de paiement au résultat, une piste à suivre, selon une étude
information fournie par Boursorama avec AFP 10/12/2024 à 11:55

( AFP / DAMIEN MEYER )

( AFP / DAMIEN MEYER )

Les chefs d'entreprises sont de plus en plus inquiets pour la santé financière de leur activité, révèle l'étude annuelle du cabinet ARC, et une indexation des amendes administratives pour retard de paiement sur les résultats leur paraît être une piste intéressante.

Selon cette enquête menée en octobre en partenariat avec l'Ifop, 23% des 501 chefs d'entreprises de 50 salariés et plus interrogés anticipent un recul de leur activité dans les six prochains mois, soit six points de plus que l'an dernier.

Si 59% en prévoient le maintien, seuls 18% envisagent une croissance (-15 points et le taux le plus bas enregistré depuis le Covid).

La crainte d'un ralentissement de l'économie touche 94% (+6 points) des répondants, pour lesquels la situation ne s'améliorera pas dans les six mois, 52% (+8 points) anticipant une dégradation.

Sept chefs d'entreprises sur dix s'attendent à voir augmenter le nombre de dépôts de bilan de leurs clients, tandis que respectivement 69% et 48% craignent un désengagement des banques et des assureurs-crédit vis-à-vis des TPE et PME.

Les retards de paiement augmentent, passant de 15 jours en moyenne en 2023 à 17,5 en 2024, niveau jamais atteint ces dix dernières années.

D'ailleurs, 48% des PME déclarent ne plus répondre aux appels d'offres du secteur public, redoutant de n'être pas payées ou dans un délai très long.

65% des patrons interrogés ne croient pas à un effet notable de la réduction de 60 à 30 jours du délai maximal de paiement proposée par la Commission européenne. Ils soutiennent en revanche à 78% la création d'une notation portant sur les "délais de paiement".

Un tiers (32%) seulement (-11 points) croient dans l'application des amendes administratives - actuellement plafonnées à 2 millions d'euros pour l'entreprise - en cas de non-respect des délais de paiement.

Mais elles se montrent à 68% favorables à une proportionnalité entre ces amendes et le résultat de l'entreprise mauvaise payeuse.

Denis Le Bossé, président du cabinet Arc, observe que "le financement reste la préoccupation majeure des entreprises, tout particulièrement des TPE/PME", et que "leur confiance en l'avenir est largement émoussée".

Il regrette que "les délais de paiement continuent de s'imposer comme (une) variable d'ajustement, leur allongement étant le premier outil déclaré pour optimiser les trésoreries", et souligne "le plébiscite" engendré par l'idée d'une proportionnalité des amendes aux résultats des retardataires.

0 commentaire

A lire aussi

  • Des policiers et militaires américains font monter des immigrés dans un avion en vue d'une expulsion des Etats-Unis, à Fort Bliss, le 10 février 2025, photo fournie par l'armée américaine ( US ARMY / Sgt. Griffin Payne )
    information fournie par AFP 08.04.2025 16:02 

    Le Soudan du Sud a annoncé mardi qu'il allait finalement accueillir un Congolais expulsé par les Etats-Unis sur son territoire, après un refus initial qui a provoqué en représailles la révocation par Washington de tous les visas accordés aux Sud-Soudanais. En annonçant ... Lire la suite

  • Le stuc marocain, technique ancestrale en danger
    information fournie par AFP Video 08.04.2025 15:43 

    En 1994, un concours de circonstances a conduit Abdel Aziz Touil à se lancer dans une carrière d'artisan en stuc à Salé. Un choix qu'il n'a jamais regretté, tant ce métier l'a comblé et lui a permis de perpétuer un art ancestral.

  • À Paris, des vestiges de l'histoire plurimillénaire de Gaza
    information fournie par AFP Video 08.04.2025 15:43 

    L'Institut du monde arabe expose à Paris des pièces archéologiques témoignant du passé glorieux de Gaza, ancien carrefour commercial entre Asie et Afrique, dont le patrimoine a été balayé par la guerre avec Israël.

  • En Normandie, un sanctuaire pour donner une seconde vie aux animaux martyrisés
    information fournie par AFP Video 08.04.2025 15:42 

    Le refuge Suzi Handicap, créé il y a 11 ans par une ancienne assistante vétérinaire et sa famille sur neuf hectares à Montreuil-au-Houlme (Orne), accueille et soigne des animaux non sauvages qui ont été défigurés, voire torturés.