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Prix des carburants et vente à perte : "Chacun peut et doit faire un effort", juge Olivier Véran
information fournie par Boursorama avec Media Services 20/09/2023 à 14:51

Les annonces du gouvernement sont loin d'emporter l'adhésion des grands acteurs du secteur. Les distributeurs ont pris leur distance avec la possibilité de vendre leur carburant à parte, écornée au sein même du camp présidentiel.

Olivier Véran, le 20 septembre 2023, à Paris ( AFP / Ludovic MARIN )

Olivier Véran, le 20 septembre 2023, à Paris ( AFP / Ludovic MARIN )

Après les annonces d'Elisabeth Borne et Bruno Le Maire en début de semaine, le gouvernement a invité, par la voix d'Olivier Véran, les enseignes de la grande distribution à "participer" à l'"effort collectif" sur les carburants. Plusieurs d'entre elles ont affirmé ne pas vouloir mettre en oeuvre la vente à perte que l'exécutif entend autoriser pour faire baisser les prix à la pompe. "Face à l'inflation", "chacun doit et peut faire un effort", a déclaré le porte-parole du gouvernement Olivier Véran devant la presse après le Conseil des ministres, mercredi 20 septembre, en défendant la mesure malgré l'accueil négatif des distributeurs. "Nous verrons (...) comment les uns et les autres se positionneront au fil des semaines et des mois."

Tour à tour, Carrefour, E.Leclerc, Intermarché, Système U ont annoncé ne pas avoir l'intention de recourir à cette possibilité, qui doit passer par une modification de la loi. En outre, alors que le gouvernement avait fait miroiter une baisse du prix pouvant atteindre jusqu'à un demi-euro le litre dans certains cas, cette estimation est rapidement apparue comme très exagérée.

"Nous utilisons tous les leviers possibles pour protéger les Français là où c'est possible", et "nous permettons à chacun de participer à cet effort collectif dans cette bataille pour le pouvoir d'achat", a assuré Olivier Véran, rejetant tout "procès en impuissance qui pourrait être fait à l'Etat". Les oppositions sont parties à l'offensive en cette rentrée sur le thème de l'inflation, accusant l'exécutif de ne pas en faire assez pour protéger le pouvoir d'achat des Français. Le porte-parole du gouvernement a tenté de défendre le bilan en énumérant les mesures et efforts entrepris.

"On ne peut pas passer sa vie à demander à l'État de payer", lance Bayrou aux oppositions

Le Haut-Commissaire au plan François Bayrou a estimé pour sa part que "la vente à perte n'est jamais une solution", se refusant néanmoins à accabler le gouvernement.

"Je crois que la Première ministre s'est vu poser un défi et a été un peu chahutée par des déclarations des grands distributeurs qui disaient: 'mais pourquoi nous empêchez-vous de descendre le prix des carburants? Laissez -nous vendre à perte'", a expliqué l'allié d'Emmanuel Macron sur LCI .

Élisabeth Borne a annoncé samedi que le gouvernement souhaite l'autoriser à titre exceptionnel afin de "baisser davantage les prix" et de lutter contre l'inflation. Mais pour lui, "la vente à perte n'est jamais une solution parce que la vente à perte, il y a toujours quelqu'un qui la paye". Il a cité les stations services indépendantes mais aussi un effet pervers pour les consommateurs: "si le distributeur vend le carburant à perte, il se rattrape" sur les produits alimentaires notamment.

Interrogé sur les propositions émanant notamment de son camp mais aussi du Rassemblement national d'agir sur la taxation des carburants, aujourd'hui fixée autour de 60%, il a répondu: "on ne peut pas passer sa vie à demander à l'État de payer".

13 commentaires

  • 20 septembre 17:02

    Au secours Marine


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